Le technicien néerlandais Pim Verbeek, actuel entraîneur de la sélection australienne qui participera à la Coupe du Monde en Afrique du Sud, a été nommé par la FRMT à la tête de la direction sportive des équipes nationales de jeunes et des Olympiques. Il prendra ses fonctions tout juste après le Mondial 2010. Il secondera également le Belge Eric Gerets, nouveau coach du Onze national. C'est un grand changement qui est en train de s'opérer au sein du football national. Des nominations qui viennent confirmer les ambitions du président de la fédération Ali Fassi Fihri qui avait promis la venue d'un entraîneur de renom pour l'équipe nationale. Voilà qui est fait avec le recrutement du Belge Eric Gerets qui aurait, selon des sources proches du Bureau fédéral, déjà signé un contrat de quatre ans avec un salaire jamais atteint par un sélectionneur au Maroc. On parle de 2 millions de dirhams. «C'est le prix à payer aujourd'hui, pour avoir un technicien confirmé», souligne cet entraîneur. «Encore faut-il dénicher un cadre qui comprenne un peu la mentalité de son entourage, les joueurs, les adjoints, les dirigeants, le public, la presse. C'est tout un environnement qu'il faut savoir gérer, et ce n'est pas évident». L'ex-patron de l'Olympique de Marseille retrouvera, à ses côtés, une vieille connaissance, Pim Verbeek, qui aura une autre tâche, celle de directeur sportif des équipes nationales des jeunes et des Olympiques. Selon le communiqué de la FRMF, la direction sportive des équipes nationales de jeunes, qui chapeautera également une cellule nouvellement créée de détection des joueurs marocains de moins 17 et 19 ans et les Olympiques évoluant à l'étranger. Outre Pim Verbeek, intégreront quatre entraîneurs nationaux à plein temps, à savoir Hassan Benabicha, Abdellah Idrissi, Mohammed Souhail et Mustapha Haddaoui. Ce dernier prendra en charge, la sélection des locaux. Les quatre techniciens sont connus pour leurs compétences et surtout ont une grande vision du football national et ses réalités. L'ex-patron de l'Olympique de Marseille retrouvera, à ses côtés, une vieille connaissance, Pim Verbeek. Mieux, ils connaissent la plupart des joueurs évoluant dans la Botola. Autant dire que le nouveau technicien n'aura aucune difficulté à faire passer le message à ses adjoints, le football étant un langage universel. «Evidemment quand vous avez en face de vous un entraîneur de qualité qui a une grande expérience, il n'y a pas de soucis à se faire. On se comprend et on sait ce que veut le technicien», reconnaît Mustapha Haddaoui, lui-même ancien professionnel en France. Pim Verbeek a fait l'essentiel de sa carrière en Hollande, notamment avec le Sparta Rotterdam, NEC Breda et Roda JC. Il est passé de l'autre côté de la barrière en entamant une carrière d'entraîneurs et de sélections nationales. Ce fut d'abord les clubs néerlandais durant les années 80 et 90 où il a successivement pris en charge les clubs de Sparta Rotterdam, Graafschpa, Feyenoord Rotterdam, Groninguen et quelques autres équipes moins prestigieuses. Il entame sa grande carrière internationale en Corée du Sud entre 2000 et 2002 en tant qu'assistant. Mais il revient au championnat européen avec PSV Eindhoven, puis le Borussia Möchengladbach en Allemagne avant d'émigrer aux Emirats arabes unis et au Japon. En 2006, c'est une nouvelle expérience en Corée du Sud dont il prend les destinées. Il est classé troisième lors de la Coupe d'Asie. Avant le début de cette compétition asiatique il avait notamment déclaré : «On est réellement satisfait lorsqu'on gagne, parce que c'est la raison pour laquelle vous participez à une compétition. La Corée du Sud n'a pas remporté la Coupe d'Asie depuis 47 ans donc je ne sais pas s'il est vraiment réaliste de dire que nous allons gagner. Nous y allons néanmoins avec l'intention de la gagner». Il est parvenu en demi-finale mais s'est contenté de cette 3e place. Pim Verbeek a été l'adjoint de deux grands entraîneurs, Guus Hiddink et Dick Advocaat. Il explique : «Les préparations furent différentes avec l'un et l'autre. Nous savons tous que Guus Hiddink a eu 5 mois et 15 matches pour préparer son équipe avant la Coupe du Monde 2002. Advocaat a eu plus de difficultés. Les joueurs évoluant à l'étranger n'étaient pas titulaires dans leurs clubs. Ce fut un grand challenge». Mais au contact de ces techniciens de haut niveau, il a beaucoup appris. «Avec Guus Hiddink, il n'y avait évidemment pas de quoi se plaindre, explique le nouveau technicien. Les résultats étaient fabuleux. Il est clair qu'Advocaat a fait du très bon travail en redonnant confiance aux joueurs. Je pense qu'on prend un petit peu de chaque entraîneur avec qui l'on a travaillé. J'ai assisté Hiddink pendant un an et demi et Advocaat durant deux ans et demi. Ca tient plus dans la préparation. J'ai appris avec eux à ne rien laisser à la chance. Ils s'assurent que les joueurs savent ce qu'ils ont à faire».