Nous avons le privilège, en tant qu'investisseurs, financiers, industriels et entrepreneurs, de vivre dans un environnement qui, chaque jour, promeut davantage l'entreprenariat, grâce à l'intelligence des rapports entretenus entre autorités publiques et le secteur privé. Aussi, sommes-nous honorés d'être si étroitement associés à la réalisation des programmes sectoriels gouvernementaux, qu'ils concernent l'habitat social, l'agriculture, le tourisme, l'énergie solaire ou l'économie numérique. Notre visibilité d'entrepreneurs et d'opérateurs économiques s'est considérablement éclaircie : nous disposons désormais, des clés de compréhension de la stratégie économique nationale et de leviers démultipliés d'actions pour contribuer, chacun pour sa part, à sa mise en œuvre et, plus particulièrement, la stratégie industrielle du Maroc. Quelle que soit la nature, privée ou publique de leur capital, quelle que soit la nationalité de leurs actionnaires, les établissements bancaires au Maroc se dotent, chaque année, des ressources humaines, financières et technologiques suffisantes et croissantes au service de cette dynamique exceptionnelle de développement que vit le Maroc. Aujourd'hui, nous réitérons notre total engagement dans le Pacte national pour l'émergence industrielle 2009-2015 qui a prévu que le secteur bancaire contribue à l'établissement d'une vingtaine de plateformes industrielles intégrées (PII), notamment par la création d'une Foncière immobilière et de services, ainsi que par la facilitation de l'accès au financement des PME grâce à l'élaboration innovatrice de plateformes de notations d'entreprises et d'autres programmes spécifiques à ce segment important du tissu productif. Ce contexte exceptionnellement favorable nous invite à nous projeter, avec confiance, dans l'avenir. Grâce à ces Métiers mondiaux du Maroc, que ce soit dans l'offshoring, l'automobile, l'électronique, l'aéronautique ou le spatial, grâce au renforcement des assises des métiers traditionnels de notre pays, comme le textile, le cuir ou l'agroalimentaire, grâce à l'amélioration de la compétitivité des PME et du climat des affaires que consolide ce Pacte national, grâce au renforcement des ressources inépuisées en capital humain, grâce enfin à l'établissement des PII nous entrevoyons qu'en 2015, puis au terme de la présente décennie, l'économie du Royaume du Maroc aura émergé en tant que plateforme régionale de production et d'exportation vers l'Europe, l'Asie et l'Afrique Subsaharienne. A cet effet, et c'est cela, en définitive, la quintessence de notre engagement à court, moyen et long termes, nous entrevoyons qu'au-delà de ce qui est prévu par le Pacte, le secteur bancaire aura joué un rôle majeur dans l'émergence industrielle du Maroc. Nous entrevoyons, en effet, que le secteur bancaire se sera considérablement déconcentré et décentralisé afin d'ériger, à travers le Royaume, de véritables sièges régionaux, forts de compétences avérées qui puissent être des interlocuteurs crédibles auprès des autorités territoriales et des entrepreneurs locaux, pour engager nos banques dans les divers plans de mise en œuvre des stratégies industrielles territoriales. Le secteur bancaire aura joué un rôle clé dans les alliances qui se seront scellées entre firmes étrangères et marocaines. Autant que du financement, le secteur bancaire aura apporté du conseil à travers tout le spectre de ses activités. Il aura, ainsi, fait le pari de l'intelligence collective, développant le Business intelligence, grâce à la collecte, l'analyse et la diffusion de l'information qui permet aux entreprises marocaines de déployer leurs stratégies individuelles et collectives. Grâce à la connaissance de ses clients et à la mutualisation de l'information, le secteur bancaire aura significativement contribué à l'enrichissement des observatoires dont celui prévu par ce Pacte national, à savoir l'Observatoire de l'industrie. Tout en préservant ses racines marocaines et en les drapant dans ce nouvel attribut «d'internationalité» et de «continentalité» africaine, le secteur bancaire aura représenté, pour nos entreprises industrielles, un originateur inventif de transactions, un structurateur rigoureux d'opérations, un accompagnateur avisé de leurs ambitions. Nous entrevoyons que le secteur bancaire aura été placé au cœur d'une œuvre collective et de longue haleine, celle d'ériger au Maroc, un Hub Financier régional que notre pays mérite amplement de représenter pour une grande partie de ce continent. Il aura contribué, davantage encore, à faire du Maroc une terre hospitalière d'investissements, une terre d'accueil pour les sociétés africaines en quête de cotation boursière, une terre de domiciliation des plus grands cabinets d'expertise juridique ou de logistique que suppose précisément l'émergence du Maroc, en tant que plateforme financière régionale. Dans le sillage de ces stratégies économiques nationales, le secteur bancaire aura contribué à asseoir un nouveau paradigme de croissance économique, basé davantage sur «l'économie verte», et sur les éco-technologies. Il aura œuvré afin que, tout autant qu'elle sera devenue une plateforme industrielle et technologique pour les Métiers mondiaux du Maroc, notre économie sera également devenue celle de filières vertes. Elle aura capitalisé sur les processus de coopération, d'échanges de savoir-faire et d'expériences, prévus dans les accords scellés entre le Maroc et l'Union européenne et avec les pays signataires d'accords mutuels de libre échange. Le secteur bancaire aura, en définitive, joué son rôle dans cette nouvelle révolution industrielle qui a le devoir d'être économiquement, socialement et écologiquement soutenable.