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Le roi relance la dynamique de réformes | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 31 - 07 - 2012

Le discours du Trône de cette année survient dans un contexte politique et institutionnel nouveau. C'est un discours de la nation, parce qu'il retrace les étapes franchies au cours de l'année, décrit les réalisations et fixe les nouvelles perspectives.
Le roi Mohammed VI, le prince héritier Moulay Hassan et le prince Moulay Rachid, hier, lors du discours du trône, adressé par le roi à la nation.
Le discours du Trône de cette année 2012 a cette particularité qu'il survient dans un contexte politique et institutionnel nouveau. Autrement dit, quelques sept mois après la constitution d'un nouveau gouvernement, à majorité PJD, lui-même résultat des réformes institutionnelles mises en œuvre en 2011. Le discours du Trône marque cette année la commémoration par le Maroc du 13e anniversaire de l'accession de Mohammed VI au Trône et constitue un acte de communion entre le roi et son peuple. Dans l'esprit des réformes entreprises depuis 13 ans maintenant, le discours du Trône a lui aussi subi une transformation significative, notamment au niveau de sa longueur et du timing , le roi lui apportant une autre méthodologie et un autre cérémonial. « Notre pays, a dit le Souverain, est entré dans une nouvelle étape qui n'est ni le fait du hasard, ni le produit de circonstances. Elle est plutôt le fruit d'une politique mûrement réfléchie et d'une stratégie graduelle, que Nous suivons depuis Notre accession au Trône. C'est une démarche qui participe d'une volonté pleinement souveraine, parfaitement en phase avec les aspirations légitimes qui sont les tiennes ». Le propos n'est pas fortuit, il réitère en effet une volonté politique et rappelle que toutes les réformes que le Maroc a vécues ces derniers temps, s'inscrivent dans une vision. Celle-ci participe, participait d'une réflexion audacieuse et novatrice parce que, dès le départ, elle prenait à bras-le-corps quelques problématiques jusque-là considérées comme tabous. En l'occurrence l'amazighité, le statut des anciens détenus politiques, et la réforme du code de la famille. N'est-ce pas là trois axes qui, en ce début de règne, constituaient des réformes emblématiques. Une sorte de « révolution en douce » qui en disait long sur la volonté royale de briser le nœud gordien de préjugés et inaugurait en même temps de nouveaux rapports entre le pouvoir et les citoyens.
Réforme de la justice : optimisme royal
Or, la réforme globale, ce concept qui a pris forme et contenu au cours des années suivantes, n'a pas seulement porté ensuite sur l'économie, l'investissement et d'autres chantiers analogues de développement. L'audace et la prospective aidant, elle a investi même, suprême innovation, le champ religieux. À cet égard, le roi a précisé hier : « Nous nous sommes constamment attaché, en vertu de la Beiâa sacrée dont Nous assumons la charge suprême, à ce que le Royaume du Maroc demeure un modèle d'attachement à l'Islam sunnite prônant le juste milieu et la tolérance et proscrivant l'extrémisme, le fanatisme et l'ostracisme. Nous avons également érigé le Conseil supérieur des Oulémas en institution constitutionnelle remplissant les missions qui lui incombent en termes de fatwa et de présentation d'avis consultatifs à Notre Majesté pour tout ce qui concerne les affaires religieuses ». Nous voici donc fixés sur ce qu'on peut désormais appeler la règle ou la « jurisprudence » en matière de religion. Nous sommes une nation du juste milieu, notre Islam est sunnite, gare à l'hérésie et l'extrémisme... Décrivant les multiples chantiers lancés ou parachevés depuis treize ans, notamment le succès de l'INDH, le roi a mis en exergue celui de la Justice, dont il a tracé l'architecture le 8 mai dernier en créant une Instance ad hoc. Il a souligné que « étant donné que la nouvelle Constitution, place la réforme de la justice au cœur de son dispositif, les conditions sont désormais réunies pour assurer le succès de ce grand chantier. Nous attendons donc de la Haute Instance pour la Réforme de la Justice qu'elle travaille en toute indépendance, et selon une approche participative ouverte, pour mettre au point dans les meilleurs délais, des recommandations pratiques et concrètes, accompagnées des mécanismes et des dispositifs de mise en œuvre ». De la Régionalisation avancée, lancée officiellement le 3 janvier 2010, il dira aussi « qu'elle a été consacrée par la nouvelle Constitution est un chantier majeur qui doit être mené avec mesure et discernement, si l'on veut que sa mise en œuvre se traduise par un changement substantiel et graduel, dans l'organisation des structures de l'Etat, et l'articulation des rapports entre le centre et les collectivités territoriale ».
L'intransigeante dans la légalité internationale
Et, réaffirmant sa volonté de veiller à la mise en œuvre de ces chantiers, le souverain d'en tirer la conclusion et en même temps d'interpeller les responsables : « Si la justice, la régionalisation et la gouvernance territoriale figurent en tête de nos priorités, il n'en demeure pas moins qu'un intérêt particulier doit être réservé à la mise en place effective des institutions prévues dans la nouvelle Constitution, ayant trait à la bonne gouvernance, à la lutte contre la corruption, et au développement économique et social en général ». Abordant le processus de négociations sur le Sahara marocain, le roi a réitéré la volonté du Maroc de contribuer aux efforts engagés par les Nations unies, dans le respect toutefois de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. « Le Royaume du Maroc , indique le Souverain, réaffirme sa détermination à continuer à s'investir de bonne foi dans le processus de négociation visant à trouver une solution définitive au différend régional artificiel autour du Sahara marocain, sur la base de la proposition marocaine d'autonomie, dont le sérieux et la crédibilité sont reconnus par la communauté internationale, et dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Maroc ». Autrement dit, il n'est pas de négociation en dehors de ce cadre, entériné par l'ONU elle-même depuis 2008. Cependant, garant de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc, le roi Mohammed VI tient à prévenir de manière solennelle : « L'adhésion du Maroc à ce processus n'a d'égale que sa détermination à s'opposer avec la fermeté requise à toute tentative visant à porter atteinte à ses intérêts supérieurs ou à transgresser les paramètres fondamentaux des négociations ».
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