Le Maroc vient d'être élu meilleure destination de l'offshoring pour l'année 2012. L'occasion pour MedZ Sourcing d'organiser un f'tour en présence du chef du gouvernement. Abdelkader Amara, ministre de l‘industrie et du commerce, lors de la conférence tenue mardi soir à Rabat. Ils étaient tous là, mardi, à l'occasion de la célébration du trophée de la meilleure destination de l'offshoring pour l'année 2012 remporté par le Maroc, décerné par l'Association européenne de l'offshoring (EOA). Outre la présence honorifique du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, le ministre de l'Education supérieure et de la Formation professionnelle Lahcen Daoudi, le ministre du Commerce et des nouvelles technologies Abdelkader Amara, mais aussi son prédécesseur Ahmed Reda Chami, sont venus féliciter et affirmer leur soutien à un secteur d'avenir, employant quelques 55000 personnes. « C'est un trophée mérité, qui vient récompenser des efforts louables dans un secteur économique parmi d'autres », a lancé Abdelkader Amara à un parterre de d'hommes d'Affaires réunis pour l'occasion. Benkirane pour «le sérieux» «Avec le pacte national sur l'Emergence, signé en février 2009, le Maroc renforce et consolide son approche de ciblage sectoriel pour optimiser ses atouts et pour une meilleure allocation de ses ressources et tirer les bénéfices de la globalisation », a ajouté le ministre qui là, vient de rappeler que le prix obtenu par le Maroc est le fruit d'efforts d'anciens ministres, notamment Ahmed Reda Chami, mais aussi de Salaheddine Mezouar et l'ancien Premier ministre Driss Jettou, qui a été le premier à croire en ce secteur. Lors de son allocution, Abdelilah Benkirane a insisté sur ce qu'il a appelé « le sérieux ». « De tout temps, lorsque les Marocains ont été sérieux, ils ont réussi de grandes choses », a-t-il asséné aux convives qui, tout au long du discours, ont particulièrement apprécié l'humour du chef du gouvernement. Concernant la distinction obtenue par le Maroc, celui-ci a devancé l'Afrique du Sud, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie et l'Egypte. Par rapport à la crise qui sévit actuellement en Europe, Abderrafie Hanouf, DG de MedZ Sourcing tient à rassurer: « le conjoncturel ne doit pas nous inquiéter outre mesure. Les fondamentaux du secteur de l'Offshoring sont bons et le demeureront. Par ailleurs, le conjoncturel est également source d'opportunités, la crise financière va induire une course à la réduction des coûts ce qui favorisera in fine l'externalisation »l. Selon lui, le marché mondial va croître. C'est ainsi que le marché européen, qui pèse aujourd'hui 30 milliards d'euros, devra être multiplié par 10 d'ici 2020. Les marchés les plus matures, comme l'Angleterre, verront leur potentiel multiplié par 5. Les marchés en retard comme la France et les pays nordiques verront leur potentiel multiplié par 10 à 20 fois. De belles parts de marché donc à saisir par le Maroc. Avantages indéniables pour les investisseurs Ceci tout en sachant, que le Maroc propose des avantages indéniables aux éventuels investisseurs, en l'occurrence, des loyers dans les plate-formes industrielles intégrées bien en dessous de ceux pratiqués en Europe, des subventions publiques pour compléter la formation des jeunes diplômés marocains recrutés, qui peuvent aller jusqu'à 50 000 DH par emploi créé répartis sur les 3 premières années d'embauche. Sur le volet fiscal, des réductions fiscales sont proposées sur plusieurs années, comme l'impôt sur le revenu plafonné à 20 %, l'exonération d'impôt sur les sociétés pour les entreprises exportatrices pendant 5 ans et la réduction de 50 % de cet impôt par la suite, ceci sans oublier les réductions diverses sur la TVA et les droits de douane ou encore des procédures administratives simplifiées. avis Ahmed Reda Chami, Ex-ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. « La stratégie Emergence ambitionne de placer le Maroc dans ce secteur comme leader de l'espace euro-méditerranéen, et particulièrement pour l'offshore francophone et hispanophone. Et puis, cette stratégie volontariste de développement ne prendra tout son sens que quand elle sera déclinée territorialement ». Mohammed Lakhlifi, DG de Logica au Maroc, président de l'APEBI. « Chez Logica, nos plus grands clients sont issus de la distribution et du secteur financier. Nous observons depuis 2004 une progression notable au niveau de la taille des projets et ce début d'année a révélé un réel engouement des acteurs de la banque et de l'assurance ». Abderrafie Hanouf, DG de MedZ Sourcing. « Nous sommes conscients que les défis à surmonter sont loin d'être négligeables. Nous devons faire face aux risques de conjoncture sur 2012 et nous préparer à la reprise en 2013. Nous devons veiller à éviter à tout prix une perte de compétitivité du Maroc, en travaillant tous, à la disponibilité de ressources humaines qualifiées, en nombre suffisant et multi langues, à limiter les risques sociaux qui ont fait le malheur de tant de destinations, et à faire évoluer notre cadre incitatif ». Saloua Karkri Belkeziz, Administratrice-DG de GFI Maroc. « Etant l'une des premières entreprises à avoir fait confiance au projet Casanearshore, GFI Maroc a été guidée dans son choix par deux raisons principales, la première encourager l'ouverture de l'économie marocaine via l'offshoring. La deuxième raison relève de l'offre attrayante pensée dans une logique partenariale que le site représente et qui permet aux opérateurs du secteur d'avoir une visibilité sur ce qu'ils entreprennent et de pouvoir réaliser un retour sur investissement intéressant ». * Tweet * * *