Dans le cadre de la poursuite de ses engagements envers les autorités, le réseau SGS Aman'Auto ouvre deux nouveaux centres de visite technique à Casablanca et Agadir et ce malgré les pertes accumulées suite aux retards administratifs. Au Maroc, le contrôle technique est obligatoire pour les véhicules à partir de cinq ans. SGS Aman'Auto, filiale du groupe SGS basé en Suisse, vient d'annoncer l'ouverture prochaine de deux nouveaux centres de visite technique automobile. Le premier ouvrira dans le quartier Lissasfa de Casablanca et le second en périphérie de la ville d'Agadir à Aït Melloul. Les 2 nouveaux centres viennent compléter le parc de 15 centres en propre existants et s'ajouter aux 56 centres indépendants qui ont rallié l'enseigne SGS Aman'Auto. « Au Maroc, le contrôle technique est obligatoire pour les véhicules à partir de cinq ans. Comme le parc automobile ne cesse de croître, l'ouverture de ces deux nouveaux centres va non seulement renforcer la qualité de l'offre, mais aussi améliorer la proximité et la disponibilité du service au citoyen », souligne Philipe Joyeux, directeur général de SGS Maroc Automotive. Deux nouveaux laboratoires chimiques Pour célébrer ces deux nouvelles ouvertures et la 2 millionième visite technique réalisée depuis la création du réseau en 2007, le Groupe a organisé, mardi dernier dans ses centres de la capital, économique, une journée de sensibilisation à la sécurité routière. « C'était l'occasion d'offrir à nos clients des centres de Casablanca un kit de sécurité ainsi qu'un guide du conducteur », nous commente Philipe Joyeux joint au téléphone, ajoutant que son réseau a effectué plus de 600.000 visites techniques en 2011, dont 122.000 dans les centres en propre. Par ailleurs, l'autre filiale du groupe au Maroc, SGS Maroc SA, emploie plus de 100 personnes et vient d'investir dans la création de deux laboratoires d'analyses chimiques. Le premier est un laboratoire pétrolier établi sur le port pétrolier de Tanger Med. « Ce laboratoire a d'ailleurs livré sa première cargaison pas plus tard qu'il y a une dizaine de jours », nous révèle Joyeux. L'autre est un laboratoire textile qui vient d'être installé sur la zone industrielle d'Aïn Sebaa à Casablanca. INTERVIEW EXPRESS Philipe Joyeux, Directeur général de SGS Maroc Automotive. «Cela fait plusieurs mois que nous attendons les autorisations» Outre l'ouverture prochaine de deux nouveaux centres de visite technique Automobile, y en a-t-il d'autres prévues prochainement ? Nous avons 5 autres centres en chantier, dont 4 devraient être finalisés d'ici la fin de l'année. Nous attendons les autorisations de construire pour 3 autres centres. J'espère que nous les auront dans moins d'un an pu construire 6 à 7 centres pour se rapprocher de notre objectif principal qui est également notre engagement vis-à-vis des autorités : atteindre le nombre de 29 centres au Maroc. Cela fait combien de temps que vous attendez les autorisations pour les 3 centres ? Cela fait plusieurs mois que nous attendons les autorisations administratives pour les centres et un peu moins d'un an pour l'un d'entre eux. C'est le problème essentiel que nous avons rencontré pour concrétiser nos investissements au Maroc à coté du manque de disponibilité du foncier. Les délais administratifs pour obtenir les permis de construction et d'exploitation sont démesurés de notre point de vue. Nous n'avions pas mesuré l'ampleur de ce problème à l'origine. Quels impacts ont eu ces retards sur votre activité ? Du fait que nous n'ayons pas pu encore pour les raisons évoquées précédemment ouvrir dans les délais les centres que nous avons envisagés, l'investissement prévu n'a pas encore été réalisé dans sa totalité. Nous sommes à un peu plus de la moitié de nos objectifs d'ouvertures de centres. Du fait de ce décalage nous cumulons depuis 2007 plusieurs dizaines de millions de déficit : 32 millions de déficit cumulé à fin 2011. A l'origine le plan d'affaires prévoyait un retour sur investissement à partir de la 6e année. Aujourd'hui nous sommes dans une perspective de 10 ans voire plus pour rentabiliser nos investissements. Qu'exigez-vous des administrations publiques aujourd'hui ? Notre souhait est que le secteur dans son ensemble soit appuyé, plus qu'il n'a pu l'être jusqu'à présent, pour que les investissements puissent être réalisés dans des délais raisonnables. Pour prendre un exemple, nous n'avons jamais pu ouvrir un centre en moins de 2 ans alors que la construction et l'équipement d'un centre technique demande en moyenne entre 5 et 6 mois si nous détenons toutes les autorisations. Il a fallu attendre au moins 9 mois rien pour les autorisations administratives et cela seulement quand nous avons eu des réponses. Nous souhaitons également de la part des autorités qu'elles maintiennent leurs efforts de régularisation du secteur pour ne pas tomber dans une libéralisation incontrôlée qui, à coup sûr, ramènerait le secteur plusieurs années en arrière : la visite technique et la sécurité automobile en particulier. * Tweet * * *