Dans le cadre de la préparation de son 7e Congrès national, le PJD a organisé une conférence de presse, hier à Rabat. Le parti islamiste a mis tous les moyens pour réussir ce rendez-vous, prévu le week-end prochain. Le 7e Congrès du parti de la lampe permettra le renouvellement des instances dirigeantes du parti qui dirige de gouvernement. A quelques jours de la tenue de son 7e Congrès national, le PJD a tenu à convier la presse afin de communiquer sur la préparation de cet évènement, qui aura nécessité à son comité préparatoire, présidé par le ministre d'Etat Abdellah Baha, pas moins de deux mois de travail, à en croire les animateurs de la conférence. Tout a été préparé pour l'occasion, à coup de chiffres et de diapositifs, les animateurs de la conférence ont sans doute voulu marqué la différence, lors de ce Congrès. En 2012 en effet, les cinq partis les plus représentatifs au parlement organisent leurs congrès nationaux. Après le PAM, le RNI, et l'Istiqlal, c'est au tour du parti majoritaire au parlement. Jadis dans l'opposition, ce sera la première fois que le parti de la lampe renouvellera ses instances alors qu'il dirige un gouvernement. Respect des délais Selon Abdellah Baha, président du comité préparatoire du 7e Congrès du PJD, « la discussion à propos de la préparation de ce congrès a commencé au début de l'année », ajoutant que le congrès « n'aurait certainement pas eu lieu s'il n'y avait pas eu quelques circonstances ». Ce n'est que de justesse, à en croire Baha, que le parti a pu tenir les délais. La loi stipule en effet que les partis ne peuvent pas dépasser un délai de quatre ans entre la tenue de deux congrès. Le gros du travail de préparation de ce congrès a été l'œuvre de Slimane El Amrani, vice-président du comité préparatoire. « Notre travail a commencé le 7 mars dernier avec la nomination du comité préparatoire », a-t-il précisé. Parmi les 30 membres du comité préparatoire, 17 ne font pas partie de la direction du parti, et les membres du comité préparatoire assurent que le travail s'est fait en toute transparence, adoptant une approche participative. Présence des MRE Concernant les modalités ayant été utilisées pour choisir les congressistes, les organisateurs assurent que les congressistes proviendront de la quasi-totalité du territoire marocain. « Le parti a dû organiser pas moins de 439 assemblées générales locales et 19 assemblées générales provinciales », a précisé El Amrani. Ce dernier a ajouté que les Marocains de l'étranger ont de même été conviés à l'évènement, ceux-ci proviennent de quelques 12 pays, et ont été choisi par vote électronique. La majorité des MRE viennent de France. Ils constituent plus de la moitié des Marocains de l'étranger, soit 34 sur 60. Preuve que le PJD n'est plus le petit parti qu'il était il y a encore quelques années, le nombre de congressistes sera multiplié par 2. Ils seront 3 300 le week-end prochain, conte 1 630 en 2008. Sur les 460 communes d'où proviendront les congressistes, 220 proviendront de communes urbaines alors que 240 proviendront de communes rurales. Le nombre de femmes est lui de 550, soit 17 % de l'ensemble des congressistes, tandis que les jeunes de moins de 40 ans seront au nombre de 1 360, soit près de la moitié de l'assistance. Notons que la moyenne d'âge est de 41 ans, ce qui est relativement bas. Concernant les niveaux scolaires des congressistes, les organisateurs assurent que plus des 2 tiers sont des cadres supérieurs, tandis qu'un tiers provient du secteur éducatif. Un référentiel islamique comme principe idéologique La grand-messe du week-end prochain sera aussi l'occasion pour le parti de redéfinir ses fondamentaux idéologiques. Mohamed Yatim a précisé à ce sujet que le premier des fondamentaux du parti est son référentiel islamique, ajouté aux constantes de la Nation inscrits dans la Constitution de 2011, l'encadrement des citoyens, et, entres autres, adopter une nouvelle approche régionale. Le parti a aussi fixé une limite au nombre de mandats des différents responsables partisans, puisque dorénavant, ils ne pourront pas dépasser deux mandats. Le Secrétariat général comprendra lui 2 % de Marocains de l'étranger, tandis que deux commissions verront le jour. Il s'agit de celles de l'équité et de l'égalité des chances, et des marocains résidant à l'étranger. « Une participation effective pour la construction démocratique » a été choisi comme thème de ce septième Congrès national du PJD. Un prix Nobel chez le PJD Le PJD a voulu en mettre plein les yeux aux autres formations politiques marocaines, dont les principaux cadres seront présents au Congrès. Les responsables de la section des affaires étrangères du parti de la lampe ont convié un certain nombre d'invités de marque. Ainsi, parmi les personnalités attendues, on verra le prix Nobel de la paix 2011, la yéménite Taouakoul Karman. De nombreux dirigeants de partis politiques étrangers prendront également part au Congrès, pour la plupart issus de formations à référentiel islamique, comme Ghassan Ayoubi, président du Bureau politique des frères musulmans libanais, le président du parti islamique malaisien, ou encore le journaliste d'Al Jazeera Ahmed Mansour. * Tweet * * *