Kaspersky Lab, expert dans la lutte antivirus, a identifié une cyber-arme utilisée contre des pays tels que l'Iran. D'après certains médias, Israël serait derrière cette nouvelle cyber-arme. Israël avait déjà lancé en 2010 plusieurs cyber attaques contre les installations nucléaires iraniennes.Sur la photo, la centrale nucléaire de Bushehr. Le spécialiste russe de la lutte antivirus Kaspersky Lab a identifié une cyber-arme utilisée contre des pays tels que l'Iran, probablement au profit de l'Occident et d'Israël, un virus d'une sophistication telle qu'elle suppose le concours d'un Etat. Le logiciel malveillant, connu sous le nom de Flame, « est actuellement utilisé comme une cyber-arme contre une série de pays et à des fins de cyber-espionnage », a indiqué la société russe, l'un des premiers fabricants mondiaux d'anti-virus, dans un communiqué publié mardi sur son site. « La géographie des cibles (certains Etats sont au Moyen-Orient) ainsi que la sophistication de la menace ne laissent aucun doute sur le fait que c'est un Etat qui a sponsorisé la recherche », a ajouté Kaspersky Lab dans son communiqué. Parmi les pays les plus touchés : l'Iran, Israël et la Palestine, le Soudan, la Syrie, le Liban, l'Arabie saoudite et l'Egypte, selon le spécialiste russe. Ce virus, détecté dans le cadre d'une enquête lancée par l'Union internationale de télécommunications (ITU), a un potentiel d'infiltration inégalé, étant capable d'utiliser en même temps une multitude de moyens. Mais pour l'heure Kaspersky Lab n'a pas donné de détail sur le pays qui pourrait être à l'origine de cette cyber-attaque. Mais d'aucuns soupçonnent l'Etat hébreu d'en être responsable, d'autant plus que par le passé Israël a déjà lancé de semblables attaques contre l'Iran. La cyber-guerre a commencé En 2010, un autre virus avait été découvert, Stuxnet, qui visait à retarder le programme nucléaire iranien en attaquant les centrifugeuses. Selon des médias, il aurait pu être développé grâce à la collaboration de services de renseignement israéliens et américains. De même fin avril, un haut responsable iranien avait indiqué que le ministère du pétrole était parvenu à stopper un virus qui avait frappé une partie de son réseau informatique. L'Iran a notamment été la cible depuis deux ans de plusieurs attaques informatiques que les dirigeants iraniens ont attribuées aux Etats-Unis et à Israël. Aussi, le ministre israélien des Affaires stratégiques Moshé Yaalon, a-t-il alimenté la polémique sur une probable implication de son pays, en justifiant mardi le recours à de tels virus afin de contrer la menace nucléaire iranienne. « Il est justifié, pour quiconque considère la menace iranienne comme significative, de prendre différentes mesures, y compris celle-là, pour la stopper », a-t-il déclaré. Toutefois, le Centre de coordination iranien pour la lutte contre les attaques informatiques a indiqué, mardi, avoir réussi à produire un anti-virus contre Flame.S.R.A. (avec agences) * Tweet * * *