La campagne pour les législatives du 10 mai a pris fin, hier, faisant craindre une forte abstention. Les 44 partis politiques en lice n'ont pas réussi à redonner espoir aux électeurs. Des supporters du candidat du Front algérien pour le changement, Abdelmadjid Menasra, samedi, à Alger. La campagne électorale, en vue de la tenue du scrutin législatif du jeudi prochain, s'est achevée hier en Algérie. 44 partis politiques étaient sur le terrain pour convaincre les électeurs à se rendre aux urnes le jour du scrutin, mais c'est peine perdue. Car le risque d'une abstention majeure plane toujours, la campagne électorale n'ayant pas vraiment suscité l'intérêt des Algériens. Les électeurs n'ont pas été vraiment rassurés pas les discours des différents candidats en lice. « Les candidats s'accordent à dire que l'Algérie est dans la déroute et vit une crise sans précédent, mais le comble est que rares sont ceux qui ont avancé des solutions pour une sortie de crise. Les candidats aux législatives ont bâti leur discours sur des promesses et non pas sur des propositions inspirées d'un programme clair et consistant », a constaté le politologue Rachid Grim, cité par le journal algérien El Watan. De même, les associations algériennes des droits de l'Homme reprochent également aux partis d'avoir occulté les questions des droits de l'Homme de leurs interventions médiatiques au cours de ces 21 jours de campagne. « Les partis alliés au régime sont anti-droits de l'Homme et donc il ne faut rien espérer d'eux. Quant aux nouvelles formations, il subsiste toujours, dans l'esprit de quelques-uns, une peur des tenants du pouvoir. Il faut comprendre que l'Algérie est revenue aux pratiques du parti unique », a dénoncé Boudjemaâ Ghechir, le président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADH), dans un contexte marqué, depuis des semaines, par des interpellations de militants des mouvements citoyens. Le FLN confiant malgré tout Le Front de libération nationale (FLN), parti historique algérien reste, toutefois, confiant dans ses chances pour ce scrutin législatif. Malgré les frictions en interne qui durent depuis des semaines, le parti du président algérien Abdelaziz Bouteflika, semble déjà envisager la présidentielle de 2014. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN depuis 2005, est contesté par une frange du parti qui réclame son départ. Principale formation politique en Algérie, le FLN est néanmoins en train de perdre son aura auprès de ses électeurs. Lors des dernières législatives en 2007, le parti a seulement recueilli 23 % des voix et a été contraint de nouer des alliances avec d'autres partis dont notamment celui des islamistes du Mouvement de la société pour la paix (MSP) pour pouvoir gouverner.