Il semble que rien ne pourra raviver la Bourse de Casablanca. A l'issue du premier trimestre 2012, les transactions ont reculé de 53 %. Les entreprises marocaines ont acheté moins et vendu plus de titres que les autres catégories d'investisseurs. L'année 2012 n'est décidément pas celle de la Bourse. D'après les statistiques du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) sur le profil des investisseurs en Bourse au cours du premier trimestre de 2012, le volume global des échanges sur le marché central s'est replié de 53 % par rapport au niveau enregistré durant le quatrième trimestre de l'année 2011, pour s'établir à 6,042 milliards DH. Aussi, le volume connaît une baisse de 49 % par rapport à la même période de l'année précédente T1 2011. Tout est à la baisse La ventilation des transactions sur le marché boursier au cours du premier trimestre de cette année 2012, comparée à celle du trimestre précédent, fait ressortir un repli des achats réalisés par l'ensemble des catégories d'investisseurs à l'exceptions des entreprises de nationalités étrangères, qui elles, ont avancé de 4 %. Toutefois, il ne faut pas crier victoire, les personnes physiquesétrangères ont enregistré de leur côté un recul de 83 %. Une baisse plus forte que celle enregistrée par les entreprises marocaines, qui s'est établie à -73 %. Par rapport à la même période de l'année précédente, la tendance se veut identique. Exception faite des achats réalisés par les personnes morales étrangères qui ont progressé de 19 %, les volumes drainés par les personnes physiques étrangères ont baissé de près de 83 % par rapport au premier trimestre de l'année 2011. En parallèle, les opérations de vente réalisées ce sont inscrites en forte baisse pour toutes les catégories d'investisseurs, principalement les opérations effectuées par les personnes physiques étrangères qui ont enregistré une diminution des ventes de 83 % par rapport au quatrième trimestre de 2011 et de 82 % par rapport au premier trimestre de la même année. La modification de l'évolution des flux n'était pas sans impact sur le poids de chacune de ces catégories sur le marché. On notera ainsi pour les OPCVM, en leur qualité de faiseurs de marché, qu'ils ont préservé leurs parts dans les ventes au même niveau que durant le dernier trimestre de 2011 soit 29 %. Tout en améliorant cette part en terme d'achat qui passe de 28 % à 33 %. Avec cette progression au niveau d'achat, les OPCVM dament le pion aux personnes morales marocaines qui ont vendu des valeurs plus qu'ils n'en ont achetées. Besoin de cash En effet, leur part dans les achats n'est que de 32% contre 46% un trimestre auparavant, tandis que dans les ventes, elle est passée de 43 à 47%. En troisième place, on retrouve les personnes morales étrangères qui renforcent leurs positions dans les sociétés cotées en portant leur part d'achat de 14 à 23 %, dépassant ainsi les personnes physiques marocaines qui n'ont fait avancer leur part que de 1 point de pourcentage à 11%. En terme de ventes, les personnes physiques marocaines se classent troisièmes, avec une part de 12 % contre 13 % un trimestre auparavant, et sont suivies par les personnes morales étrangères qui affichent une part de 8 % contre 11 % au quatrième trimestre de l'année précédente. D'après le CDVM, « L'analyse des comportements des différentes catégories fait ressortir que les personnes morales et physiques marocaines, ainsi que les personnes physiques étrangères se sont positionnées en tant que vendeurs durant ce trimestre alors que les OPCVM et les personnes morales étrangères se sont positionnés en tant qu'acheteurs ». Est-ce le retour des investisseurs étrangers ?