Vendredi 04 Mai 2012 à 11h30, au siège de la Wilaya de Casablanca, un protocole d'accord a été signé entre la fondation nationale des musées, représentée par son président le peintre, Mehdi Qotbi, et le musée français le Louvre, représenté par son président Henri Loyrette. Mehdi Qotbi et Henri Loyrette après la signature du protocole d'accord entre la fondation national des musées et le musée du Louvre. La cérémonie s'est déroulée en présence du ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, du ministre du Tourisme, Lahcen Haddad et du ministre de l'Artisanat, Abdessamad Qaiouh, ainsi que d'autres personnalités des secteurs de la culture et du tourisme et du monde de l'entreprise. Côté français, on remarquait la présence du nouvel ambassadeur de France au Maroc et de Sophie Makariou, directrice des départements d'arts islamiques au musée du Louvre. Coopération étroite Ce protocole a pour objet de renforcer la coopération entre le musée du Louvre et la Fondation nationale des musées afin de préparer, une exposition sur le Maroc médiéval au Louvre, programmée à l'automne 2014 sous le thème « Des Idrissides au Mérinides, le Maroc fondateur d'empires », elle constituera le premier grand événement après l'inauguration des nouveaux départements d'arts islamiques au musée du Louvre. « En ouvrant nos télévisions, en lisant nos journaux, (nous ne voyons que) des images de désolation, de guerre. Tout cela par manque de connaissance de l'autre, par manque de dialogue. La culture reste et demeure le seul moyen du dialogue durable entre les peuples et entre les hommes » a déclaré Mehdi Qotbi dans son allocution. « La culture n'est pas un luxe, c'est un produit de première nécessité et c'est vraiment ce que nous célébrons d'une certaine façon ici. Et on le voit, les musées, – ça sera bientôt le cas dans votre pays -, de plus en plus dans la cité, jouent un rôle artistique certes, mais de plus en plus un rôle éducatif et un rôle social. » a répliqué Henri Loyrette, président du Louvre avant de conclure : « Un protocole qui inscrit les liens dans la durée (cinq ans) dont l'exposition sur le Maroc médiéval n'est que la première déclinaison qui sera suivi d'autres projets. Nous avons envisagé des questions de formation, nous avons envisagé des échanges … Bref pour le dire très rapidement, l'avenir du Louvre passe désormais par le Maroc ». Mehdi Qotbi, le VRP du Maroc Arrivé en France à l'âge de 17 ans, après le Lycée militaire de Kénitra, il intègre l'école des beaux-arts de Toulouse d'où il est diplômé. Il intègre ensuite l'école des beaux-arts de Paris, puis devient professeur d'arts plastiques dans divers établissements de la région parisienne, avant de se consacrer exclusivement à la peinture. Il a fréquenté et travaillé avec de nombreuses personnalités des arts et des lettres dont Michel Butor, Nathalie Sarraute, Octavio Paz … Mais aussi Léopold Sedar Senghor ou Aimé Césaire. La calligraphie et les signes orientaux sont très présents dans son œuvre picturale ce qui fait dire à François Nourissier, de cette œuvre, que c'est un art syncrétique qui refuse la représentation humaine et l'abstraction conformément aux préceptes islamiques. Mehdi Qotbi a reçu de nombreuses distinctions honorifiques et prestigieuses : la Légion d'honneur, Officier des arts et Lettres, Officier du mérite et au Maroc Officier de l'Ordre du Trône. On lui connaît de nombreuses amitiés dans l'intelligentsia française qui lui manifeste beaucoup d'admiration. Cela lui permet de s'impliquer énormément dans la promotion de son pays au point que certains disent de lui que c'est un VRP du Maroc. En 1991, en réaction à la parution du livre de Gilles Perrault « Notre ami le roi », il crée le Cercle d'amitié franco-marocain dont il est aussi président. C'est bien naturellement que Mehdi Qotbi est nommé à la tête de la toute nouvelle Fondation nationale des musées, qui a signé aujourd'hui ce protocole avec le Louvre.