Devenir parrain officiel de SOS Villages d'enfants est un engagement que l'humoriste a longuement mûri. « Cela fait des années que je voulais m'engager et faire du concret. Mais je ne voulais pas être qu'un artiste qui met son nom sur une affiche », a-t-il confié à la presse ce samedi. Le déclic pour l'association SOS Villages d'enfants, active au Maroc depuis 1985, s'est fait tout naturellement, lors de sa dernière venue au Maroc, en septembre, pour une série de spectacles. Deux membres de l'association l'interpellent alors en bas de l'hôtel Hyatt et lui parlent des enfants en difficultés que prend en charge SOS Villages d'enfants. Rendez-vous est pris, et Gad Elmaleh part visiter le village SOS de Dar Bouazza. « J'étais très ému en allant au village. Quand je vois ces enfants, je me revois », raconte-il. L'engagement pour une cause nationale Egal à lui-même, Gad Elmaleh décide de s'engager, comme il acte sur scène : avec une émotion juste, une bonne dose de classe et un humour contagieux, le tout mis au service d'une bonne cause. Présent ce samedi à Marrakech pour concrétiser ce parrainage, Gad Elmaleh a su trouver le juste milieu entre humour et émotion, pour endosser pleinement son rôle de grand frère des enfants SOS. En arrivant à la conférence de presse, il lance dans un sourire : « J'ai l'impression de me présenter pour la mairie de Marrakech ». Pas question de politique ce jour-là, mais bien de l'engagement d'un artiste pour une cause nationale. « C'est important que des artistes marocains s'engagent pour des causes nationales, d'autant plus qu'il y a beaucoup d'enfants abandonnés », souligne Béatrice Beloubad, directrice nationale de SOS Villages d'enfants. Soutenir l'enfance Avec 5 villages SOS au Maroc, ce sont environ 1600 enfants qui bénéficient des structures, dont 800 entièrement pris en charge. Pour redonner leur envol à ces enfants « tombés du nid », une mère SOS prend sous son aile 8 enfants jusqu'à leur autonomisation. « Notre objectif est d'offrir un foyer chaleureux à des enfants en difficultés », explique Béatrice Beloubad. Meilleur indice de réussite de l'association, les sourires rayonnants et la joie de vivre des enfants touchent en plein cœur. Mais offrir une enfance digne et un avenir à ces enfants nécessite des soutiens. Chacun peut contribuer à sa manière et selon ses moyens pour accompagner l'association dans sa mission, a rappelé l'artiste, lors de la soirée de samedi. Pour promouvoir cette solidarité, Gad Elmaleh est monté sur scène, offrant des moments de rire et d'émotion, lors d'un show jouissif. Une performance, qui a contribué à récolter la coquette somme de 2 millions de dirhams. Chapeau l'artiste ! Profession : maman SOS La porte de sa maison est grand ouverte. Le visage doux, éclairé par un sourire tranquille, Naïma accueille ses visiteurs les bras grands ouverts. Installée depuis plus de 15 ans au village, cette mère SOS est l'une des plus anciennes du village d'Aït Ourir. Les bras de l'une de ses filles, Chorouk, se renferment autour d'elle tandis qu'elle raconte son parcours. D'abord assistante familiale au village, elle a ensuite décidé de devenir une mère SOS. Un choix de vie qui lui a valu le bonheur d'accueillir 11 enfants, dont certains sont aujourd'hui déjà partis du village pour poursuivre leurs études ou commencer un métier. « Même lorsqu'ils partent du village, le lien ne se distend pas. Dès que j'ai des jours de congé, je pars les voir », nous confie-t-elle. Sur les murs roses de sa demeure, Naïma a suspendu avec fierté les médailles de ces enfants. Qu'il s'agisse de karaté, de foot ou d'autres exploits, pas question de rater une seule victoire de ces enfants pour cette mère courage. Comme Naïma, une soixantaine de mères SOS prodiguent affection et protection aux enfants pris en charge par l'association. Une mission aussi généreuse que complexe.