« Il nous a tellement fait rire, sa disparition nous fait pleurer », témoigne un citoyen venu rendre un dernier hommage à l'artiste décédé. Aux portes de la clinique où il était hospitalisé, une foule d'amis, d'artistes, de simples citoyens.. Tous ont tenu à être présents quelques minutes après que la nouvelle se soit répandue. Très célèbre depuis plus d'une décennie, le défunt avait interprété des rôles inoubliables dans plusieurs œuvres théâtrales et télévisuelles. On se rappelle tous de la série ramadanesque Dar El Warata dans laquelle il se faisait tirer les oreilles par Abdeljabbar Laouzir, sans oublier son passage remarqué dans le sitcom Lâam Touil. Au théâtre comme dans la vie Sur les planches, Feu Aziz Alaoui a joué aux côtés de grands maîtres du 4e art en donnant la réplique à Aziz Maouhoub et Nezha Regragui dans Hada nta, Al Mar'a allati pour ne citer que ces deux pièces mythiques de la troupe du Théâtre national Mohammed V, troupe qu'il avait intégrée en 2000. « Il avait réussi à conquérir les cœurs du public, toutes catégories confondues », estime l'acteur Mohamed El Jem, mentor de Aziz. Séduit par le naturel et la sincérité de Aziz, Mohammed El Jem avait pris sous son aile le défunt en lui proposant plusieurs rôles dans des pièces de théâtre ou à la télévision. Le comédien Mohamed El Khiyari, très ému, précise pour sa part qu'il a eu l'honneur de faire partie du casting de l'une des dernières productions télévisuelles à laquelle a participé Aziz. « La série Khali Amara m'a permis de découvrir la bonté de cet enfant du peuple. Aziz était une personne candide, intègre, très altruiste. Aziz était toujours souriant et croquait la vie à pleines dents. C'est une perte pour le microcosme artistique marocain. C'est une perte pour le Maroc tout court ». Inhumé vendredi dernier au cimetière Achouhada à Rabat, feu Aziz Alaoui nous fait encore un petit clin d'œil à travers une pub TV pour une marque de literie. Une sorte d'ultime tombée de rideau pour cet artiste généreux jusqu'au bout.