Booster les opportunités d'affaires entre le Maroc et les Pays-Bas. Tel est l'objet du séminaire « Doing business with Holland » organisé jeudi dernier à Casablanca conjointement par l'association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (AFEM) et l'ambassade des Pays-Bas au Maroc. L'occasion pour présenter trois programmes de financement de partenariats et de coopération que sont le Matchmaking facility(MMF), le Private sector investment (PSI) et le PUM Netherlands senior experts. Ces trois formules, les plus adaptées aux investisseurs marocains à en croire Roeland Kollen, chef de la section économique de l'ambassade des Pays-Bas, sont conçues de façon à répondre le plus efficacement aux chercheurs de partenaires néerlandais. À lire de plus près les détails de chaque programme, il en ressort que seules les entreprises disposant d'une « base financière solide, et d'un business plan clair et élaboré » pourraient déposer leur candidature. Directives Ces critères de sélection, jugées « très sélectives », ont suscité d'ailleurs l'insatisfaction de bien d'invités présents. C'est le cas par exemple de cette jeune entrepreneur : « Si l'entreprise répond aux conditions exigées, à quoi sert donc cette panoplie de programmes d'accompagnement ? L'idéal c'est d'aider et de soutenir les entités en démarrage et non plus celles ayant déjà atteint une vitesse de croisière », critique-t-il. Kollen rétorque qu'en principe ce n'est pas du ressort du gouvernement néerlandais d'appuyer et de booster les PME étrangères. Ajoutant que les conditions en question sont « des directives et non pas des critères de sélection ». Le problème du financement ne se limite pas aux seules entreprises, il s'étend davantage pour gagner même le Conseil d'affaires maroco-néerlandais (CAMANE). Selon son vice-président, Khaled Berrada, le conseil a besoin de se doter de moyens financiers. À noter enfin que plus de 500 entreprises marocaines avaient bénéficié de ces programmes de partenariats.