18 novembre 1955 — Le Maroc se relève : naissance d'une souveraineté, réinvention d'une nation    Flotte aérienne : Le Maroc commande 10 hélicoptères Airbus H225M    Le Roi reçoit un message de félicitations du Vice-président, des Émirats Arabes Unis à l'occasion de la Fête de l'Indépendance    Le Secrétaire Général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur félicite Abdellatif Hammouchi    Sahara - Négociations : Un jeu à somme nulle ou positive ? [INTEGRAL]    Projet TGV au Maroc : 6 457 rails importés de Chine    Le Maroc commande dix hélicoptères H225M auprès d'Airbus Helicopters    Rayane Bounida : La Belgique inquiète face à la cour du Maroc    L'OM à l'affût : Reda Belahyane bientôt disponible sur le marché    Fête de l'indépendance. Mise en service du nouveau Centre de Commandement et de Coordination d'Agadir    Patrimoine culturel immatériel : La candidature du Caftan marocain examinée en décembre par l'UNESCO    Classement FIFA : Les Lions de l'Atlas profitent de la chute de l'Italie    Le Maroc une destination à fort potentiel pour les voyagistes néerlandais    Emmanuel Macron entame jeudi une tournée en Afrique    SGTM : Feu vert de l'AMMC pour son introduction à la Bourse de Casablanca    Campagne agricole 2025-2026 : Programmation de 5 millions d'hectares de grandes cultures    Industrie à haute et moyenne technologie : La valeur ajoutée franchit le cap symbolique des 50%    Football: les 34 pays déjà qualifiés pour le Mondial 2026    Défense des intérêts suprêmes du Maroc : Bensaid souligne le rôle crucial de la presse    ONU : Le Maroc préside la 6e Conférence sur le Moyen-Orient sans armes    8es de finale CDM U17 : Maroc-Mali en fin d'après-midi    Corées : Seoul propose des pourparlers à Pyongyang    ( Entretien) Région Dakhla Oued Eddahab : « La bataille "Laklat", une épopée lumineuse au cœur de la Fête de l'Indépendance », indique le Dr.Mohamed Bentalha Doukkali    JSI Riyad 2025 : Le Maroc améliore son classement    Prépa. Coupe Arabe FIFA Qatar 25 : Les Lions refont la victoire contre Djibouti    Après sa libération, Boualem Sansal hospitalisé à Berlin : le dernier chapitre d'une année d'arbitraire    Liban : Israël tire toujours sur les Casques bleus    Interview avec Malak Dahmouni : « L'identité du FICAR s'est forgée sur 30 ans d'engagement envers le cinéma d'auteur »    Rationalité et idéologie: Quand la deuxième triomphe de la première!    Tourné en grande partie au Maroc, « The Odyssey » de Nolan mobilise plus de 600 km de pellicule    Lancement d'une licence d'excellence en cinéma au profit des étudiants-détenus    Jeff Bezos, va prendre la tête d'une startup spécialisée IA    Sous pression, le polisario prêt à revenir aux négociations    COP30 : le Maroc appelle à un compromis ambitieux sur le financement climatique    Guterres : la résolution sur Gaza, une "étape importante" vers la consolidation du cessez-le-feu    Livre : Nadia Sabri présente «Les femmes et l'art au Maghreb» à Tunis    GP de la presse : Bensaid souligne le rôle fondamental du quatrième pouvoir    Dinos Alive à Casablanca : Plongez dans l'ère préhistorique des dinosaures    Marrakech. Arrestation d'un Franco-algérien recherché par Interpol pour tentative de meurtre    Bénin. Une révision constitutionnelle à six mois de la présidentielle    Aéroport Rabat-Salé : la structure organisationnelle se mue d'un commissariat spécial à une zone de sûreté    Dakar Fashion Week : L'élégance africaine défile    Aminux signe son grand retour avec son nouvel album "AURA"    Spanish group Cirsa acquires 50 percent of La Mamounia Hotel casino in Marrakech    Dakhla : Three new agreements to boost digital transformation and energy transition    Les aéroports du Maroc se mettent aux couleurs de la CAN 2025    Maroc - Espagne : Des exercices conjoints pour la sécurité maritime dans le détroit de Gibraltar    Initially called up by Morocco, Nayef Aguerd returns to Marseille for recovery    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« En finir avec les interdits dans l'éducation »
Publié dans Le Soir Echos le 17 - 01 - 2012

Noureddine Ayouche, président de la Fondation Zakoura pour l'éducation, dresse une liste d'attentes et de souhaits qui permettraient de refonder un système éducatif agonisant depuis des lustres. Interview.
En tant que président de l'association Zakoura pour l'éducation, qu'attendez-vous du nouveau ministre de l'Education nationale ? Quelles devraient être, selon vous, les priorités de Mohamed El Ouafa ?
El Ouafa doit recevoir le plus tôt possible les acteurs sociaux, les syndicats, ONG et militants dans le secteur de l'éducation. Il devra aussi œuvrer à généraliser l'éducation non formelle afin de permettre à tous les enfants, quels qu'ils soient, d'étudier dans les zones où il n'y a pas d'écoles, ou bien, là où il n'y a pas de facilités de transport. Le nouveau ministre de l'Education doit s'attaquer aux dossiers de base dans l'éducation. Les enseignants sont de moins en moins motivés et sont insuffisamment formés. Il faut leur accorder de la valeur, du temps, de l'importance et du respect. Si on ne forme pas bien un enseignant, l'élève est à son tour mal formé.
« Les enfants se sentent abandonnés et abandonnent à leur tour cette voie qui devient pour eux plus agaçante qu'instructive. »
Quels sont les systèmes éducatifs archaïques avec lesquels il faudrait rompre ?
Les syndicats ont pris le pouvoir et il n'y a plus de vraie éducation au Maroc, du fait de l'anarchie totale qui règne mais aussi à cause de la nonchalance des enseignants. Les enfants se sentent donc abandonnés et abandonnent à leur tour cette voie qui devient pour eux plus agaçante qu'instructive. Mondialement, nous sommes très mal notés. Jamais quelqu'un n'a eu le courage et l'intelligence de gérer l'éducation comme une entreprise. Il faut du management pour réussir tout projet de société. C'est cela qui nous manque. Et donc, les structures actuelles doivent toutes être cassées.
Y a-t-il des matières qu'il faut intégrer, supprimer ou revoir dans les programmes scolaires ?
Malheureusement, toutes les matières sont mal enseignées. Même l'arabe, qui est une langue maternelle pour la majorité, est mal enseignée et par la suite mal parlée. Ceci dit, il n'y a pas de matières meilleures que d'autres. Toutes se valent. Reste à savoir les expliquer intelligemment, les faire aimer aux étudiants, les rendre utiles et agréables. Il faut donner aux étudiants la possibilité de raisonner par eux-mêmes et de se former leurs propres opinions sur n'importe quel sujet.
Qu'en est-il de la philosophie et de l'éducation sexuelle et religieuse ?
Ce sont des matières obligatoires. Si l'éducation nationale ne leur consacre pas un module spécifique dans les programmes scolaires, les étudiants risquent de ne pas acquérir toute la pensée moderne qui est nécessaire au développement de leur culture générale. L'épanouissement de l'intellect passe aussi par ces matières-ci.Dans l'éducation religieuse par exemple, la femme est encore mal représentée, mal vue. Ce type de position et de message ne doit pas avoir lieu dans une société moderne comme le Maroc.Aussi, pour ce qui est de l'éducation sexuelle, les étudiants doivent apprendre et découvrir, au sein du système éducatif, leur corps et ses mystères. Si on ne leur véhicule que des messages d'interdits, les enfants ne grandissent pas épanouis et risquent d'apprendre la sexualité dans des circonstances factices et erronées. L'amour, en général, est un sujet prioritaire dans un système éducatif qui se respecte.
Qu'en est-il des heures supplémentaires ou de soutien ?
Je n'y crois pas trop. Elles apprennent aux étudiants la fainéantise. C'est parfois une bonne chose, mais il vaut mieux ne pas entrer dans ce cercle vicieux.
« Si on ne leur véhicule que des messages d'interdits, les enfants ne grandissent pas épanouis et risquent d'apprendre la sexualité dans des circonstances factices et erronées. »
Faut-il unifier les langues dans l'enseignement ?
L'ouverture sur les langues est indispensable mais certaines matières doivent être enseignées du début jusqu'à la fin du cursus par la même langue.
Le Conseil supérieur de l'enseignement n'est plus depuis la mort d'Abdelaziz Meziane Belfkih. Pourquoi ?
Il faut tout simplement que le roi nomme un nouveau président délégué à la tête de ce conseil qui dort en ce moment…
Comment éviter l'échec scolaire ?
Quand il y a de la volonté, des études intelligentes, un cadre de travail propice, des enseignants de qualité, là on peut parler de la réussite de tout un système éducatif. Il ne faut pas faire des étudiants des robots qui auront tous la même conception des choses. Il faut savoir créer la multitude de la pensée. L'échec scolaire est le fruit de la pensée unique et d'une éducation nationale non engagée mais surtout archaïque.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.