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Guinée Conakry : tout reste encore à faire
Publié dans Le Soir Echos le 15 - 12 - 2011

Deuxième escale de la Caravane de l'export africaine de Maroc Export et première du genre dans ce pays, l'étape guinéenne aura au moins permis à nos opérateurs de prendre acte de tout ce qui reste à faire dans un pays qui manque de tout.
L'escale sénégalaise de la Caravane de l'Export aura, finalement, été une pure routine. L'événement, en tout cas pour le pays hôte, c'était l'étape de la Guinée Conakry. Dès la descente d'avion de la délégation d'hommes d'affaires à l'aéroport Conakry Gbessia, mardi 13 décembre, le ton est donné : celui d'une visite, et d'un accueil, non pas d'affaires, mais officiel, orchestré par le plus haut niveau de l'Etat guinéen, à savoir la présidence. C'est d'ailleurs dans les salons VIP de l'aéroport, dont toutes les installations sont constituées de dons d'organismes et de pays étrangers, que la délégation a été reçue. Et c'est dans les voitures de la présidence qu'elle a été transportée à l'hôtel Riviera, l'un des deux établissements (4 étoiles) dignes de ce nom dans tout Conakry, où devait se tenir la Journée économique et commerciale de Maroc Export. Le tout est organisé évidemment sous l'escorte de la garde personnelle du professeur Alpha Kondé, président de la république. La route séparant l'aéroport de l'hôtel, tenu par des Libanais, donne l'impression, et pas seulement, que la ville est un immense bidonville.
Cette artère principale de la ville n'est d'ailleurs que partiellement goudronnée. La Guinée Conakry est un pays pauvre et cela se voit. Il n'y a pas un immeuble pour nuancer un constat effarant, celui qu'au sud du Maroc, il reste encore tout à faire dans certaines contrées.
source : maroc export
Des resosurces inestimables
Des resosurces inestimables
Et pourtant, ce n'est pas le potentiel qui manque. À elle seule, la Guinée concentre les deux tiers des réserves mondiales de bauxite, essentielle à la fabrication d'aluminium. Sans oublier le fer mais aussi et surtout les gisements importants d'or et de diamant. Le pays est également un réservoir quasi inexploité de pétrole et de gaz.
Des capacités qui n'ont d'égale que la situation économique actuelle du pays, des plus difficiles (voir encadré). Mais au désespoir renforcé par des décennies de dictature vient de se substituer l'espoir, notamment après l'élection, démocratique, d'Alpha Kondé à la tête du pays.
Le gouvernement veut aller vite, très vite. « Vous avez à votre disposition une énorme niche d'investissements qui peuvent aller de l'agriculture aux mines en passant par les grands travaux », résume Mohamed Said Fofana, Premier ministre et chef du gouvernement guinéen. Une vitesse qui s'explique moins par un souci de développement que par une lutte contre un sous-développement structurel. En cela, le pays compte sur ses amis de toujours, le Maroc en premier. D'où l'importance accordée à la visite de la délégation marocaine, et dont a témoigné l'arrivée dans la salle où se déroulait la cérémonie d'ouverture de la Journée d'un nombre aussi impressionnant qu'imprévu de ministres et de membres guinéens du cabinet présidentiel. L'assistance a d'ailleurs dû supporter une longue attente, dans une chaleur suffocante. La climatisation, mise à son maximum, étant toujours insuffisante. De l'intervention du représentant du ministre guinéen de l'Industrie et du commerce, on apprendra que « le pays travaille actuellement sur l'assainissement du climat des affaires ». Et de plaider pour « la création d'un cadre bilatéral pour la promotion des échanges avec le Maroc ».
De grands besoins en infrastructures
Des échanges qui restent très faibles, bien qu'ayant enregistré une progression notable en 2010, avec une valeur globale de 371 millions de DH contre 274 millions de DH en 2008 et 227 millions de DH en 2005.
Les exportations du Maroc vers la Guinée sont en nette progression puisqu'elles sont passées de 194 millions de DH en 2008 à 294 millions de DH en 2010, soit une hausse de 51%. Les principales exportations sont constituées de produits alimentaires, de conserves de poisson, de chaussures, de fils de fibres synthétiques ou artificielles et de vêtements confectionnés.
Quant aux importations du Maroc en provenance de la Guinée, elles ont a contrario baissé à 77 millions de DH en 2010 contre 136 millions de DH en 2009. Les achats en provenance de ce pays sont constitués essentiellement du café ainsi que d'autres biens comme les produits alimentaires divers, le bois, le bois préparés pour l'industrie et les oléagineux.
Mais au vu de tous les besoins en infrastructures, inexistantes, de routes, de logements, le constat est que la priorité pour nos opérateurs économiques devrait se situer ailleurs. Première du genre dans ce pays, « l'escale guinéenne n'aura pas forcément été concluante en termes de contrats, mais fort enrichissante sur le plan prospection », nous dit cet opérateur marocain dans le milieu de la finance.
C'est dire que par rapport à la Guinée, tout ne fait que commencer.


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