Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a plaidé pour une coopération suivie entre son pays et les Etats-Unis, lors de sa visite à Washington lundi. L'Irak face à son destin. Après neuf ans de guerre, le pays doit maintenant recoller les morceaux. Un défi de taille qui ne saurait être relevé sans soutien extérieur. Ainsi, dans le cadre de sa visite à Washington, lundi, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a plaidé pour une coopération continue avec les Etats-Unis qui s'apprêtent à quitter le pays, de façon définitive, d'ici la fin du mois. « Au moment où l'Irak fait face à son avenir, les Irakiens doivent savoir qu'ils ne sont pas seuls. Vous avez avec les Etats-Unis un partenaire solide et fiable », a déclaré le président américain, Barack Obama, lors d'une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement irakien. Une promesse qui vient à point nommé, dans la mesure où l'Irak est toujours en proie aux attentats. Même si tous les GI's vont bientôt quitter le pays, les deux gouvernements maintiendront, certainement, la coopération dans le domaine de la sécurité. D'ailleurs, le 30 novembre dernier à Bagdad, le vice-président américain, Joe Biden, avait déjà assuré, lors de sa huitième visite en Irak, que les discussions se poursuivront avec les autorités irakiennes sur le contenu des arrangements sécuritaires, y compris en matière de formation, de renseignement et de lutte contre le terrorisme. Toutefois, Nouri al-Maliki a tenu à mettre Washington en garde contre toute ingérence dans les affaires internes de son pays. « L'Irak mène une politique étrangère qui n'intervient pas dans les affaires des autres et n'autorise pas les autres à intervenir dans ses propres affaires », a-t-il déclaré. Une coopération plurisectorielle «Nous espérons aussi que les entreprises américaines joueront un rôle très important pour mettre en valeur nos richesses, que ce soit le pétrole ou d'autres secteurs », a affirmé le chef du gouvernement irakien, appelant ainsi les Etats-Unis à étendre la coopération à tous les secteurs, en vue de favoriser l'émergence de l'économie irakienne. Le président américain s'est, quant à lui, félicité du travail effectué par son armée en Irak. « Ce qui est absolument évident, c'est que grâce aux sacrifices énormes des soldats et civils américains, ainsi qu'au courage des Irakiens, nous sommes parvenus à un Irak qui se gouverne tout seul et qui a un potentiel énorme », a souligné Barack Obama. Pour rappel, 4 500 soldats américains ont été tués en Irak depuis le début de cette guerre déclenchée par l'administration Bush en 2003 contre Saddam Hussein. Elle a de même coûté la vie à plus de 100 000 civils et quelque 20 000 soldats irakiens. Sur le plan financier, la guerre d'Irak a coûté plus de 1000 milliards de dollars officiellement. Mais les experts contestent cette « sous-estimation » avancée par l'administration Obama, et évoquent un coût global qui dépasse les 3000 milliards de dollars, alors que l'économie américaine a toujours le moral en berne.