Le résultat net de CDG Développement, au terme de l'année 2010 a pratiquement triplé, tirant parti d'une cession en bloc de quelques actions dans le capital de CGI à RMA Watanya. Quant à ses filiales, leurs résultats oscillent entre négatifs et repli tout en restant positifs. Les détails. A fin 2010, les résultats de CDG Développement, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) spécialisée dans les activités de développement territorial sont au beau fixe. Avec 1,8 milliard DH comme résultat net, CDG Développement voit sa capacité bénéficiaire quasiment tripler par rapport à l'année précédente. Le diable se cachant dans le détail, cette performance est l'apanage de résultats non courants dopés par une cession de part de participation dans l'une de ses plus importantes filiales et plus dynamiques sur le marché boursier, CGI. En effet, en mars dernier, CDG Développement avait cédé près de 1,4 million actions à RMA Watanya sur le marché de bloc. Cette cession a généré une plus- value de plus de 2,4 milliards DH. Les produits d'exploitation, eux, ont reculé de 15% pour s'établir à seulement 13 millions DH. Au niveau des résultats consolidés, les revenus de la holding ont pâti du repli de ceux de ses filiales et enregistrent un repli de 4% à 4 milliards DH contre 4,2 milliards un an auparavant. Ce recul s'explique par la baisse de 189 millions DH du chiffre d'affaires du pôle promotion et développement immobilier et la chute des revenus du pôle infrastructures de 67% par rapport à 2009, laquelle est principalement liée à MedZ qui enregistre une baisse de 631 millions DH, «en raison des retards accusés dans la livraison des projets Jorf Lasfar et Bouznika», explique-t-on chez la holding. Année pénible pour les filiales Les résultats nets des pôles d'investissement de CDG Développement semblent en effet, aux abonnés absents avec la progression. Ceux-ci oscillent entre déficitaires et mitigés. Ainsi on notera que le pôle aménagement et développement urbain, qui compte l'agence d'urbanisation et de développement d'Anfa, la société d'aménagement Zénata, Jnane Saïss Développement et Sonadac, affiche dans sa globalité des résultats déficitaires dans chacune de ces sociétés. Le pôle infrastructure n'échappe pas à la règle sauf pour CasaNearshore qui est la seule société qui présente un résultat positif à 64,2 millions DH, en rupture avec le résultat déficitaire de l'année précédente. Les pôles promotion et développement immobilier, services aux collectivités locales, services et bois présentent quant à eux des résultats plutôt mitigés. Ainsi, au niveau de l'immobilier on notera un repli de la capacité bénéficiaire de CGI de 11 %, de 703 % de celui de Dyar Al Mansour en passant à la zone de déficit. De même, Al Manar Development Company voit son résultat net passer de 161 millions de DH à -2,6 millions DH, au moment où Royal Golf de Fès améliore sensiblement cette rubrique en passant de -6,7 % à -1,6 %. Un repositionnement sur l'hôtellerie économique de l'ensemble des hôtels, gérés par Sogatour, filiale de CDG Développement, s'effectuera dans un futur proche. Le second pôle, qui comprend des sociétés spécialisées dans le parking et stationnement dans les villes de Casablanca, Rabat et Témara, ainsi qu'une société de gestion des thermes, Sothermy, voit le premier bloc des sociétés dans le rouge, tandis que la seconde s'en sortplutôt bien en hissant son résultat net de 48% à 1,8 millions DH. Au moment où le secteur des services aux collectivités ne réussit pas à CDG Développement, celle-ci s'en sort plutôt bien en ce qui concerne les services. Ce pôle qui regroupe sept sociétés qui opèrent dans les domaines d'études et de conseil ne compte que deux sociétés aux résultats négatifs, qui sont Sogatour et Creative technologie. Les prix des cours avantagent Cellulose du Maroc Chez CDG Développement, on explique la poursuite du repli des résultats de Sogatour par «le vieillissement des installations qui ne permet pas à son parc de suivre l'évolution des standards». Afin d'y remédier, un repositionnement de l'ensemble des hôtels gérés par l'enseigne s'effectuera dans un futur proche sur l'hôtellerie économique et s'accompagnera par un changement de la raison sociale de la société. Le recul enregistré chez Creative technologie découle quant à lui des projets de restructuration et de modernisation qu'a connus la société au cours de 2010. Par ailleurs, pour le dernier pôle, qui est le bois, il est clair que le bonheur des uns fait le malheur des autres. La flambée des cours de la pâte à papier a impacté positivement les résultats de Cellulose du Maroc, principal producteur de cette matière, pour croître de 155 % à 100,4 millions DH. Med Paper, de son côté, spécialisé dans la fabrication et la transformation du papier pour impression affiche un résultat net déficitaire à -30,8 millions de DH. Même si l'année 2010 coïncidait avec une conjoncture assez délicate, la holding a réussi à tirer son épingle du jeu. L'année 2011 devrait être celle de la consolidation.