La Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales de l'éducation et de la formation a procédé, jeudi dernier dans plusieurs villes du pays, à l'octroi de bourses d'excellence à plus de 500 de ses bacheliers adhérents. L'initiative ne date pas d'hier. Depuis 2003 déjà, la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales, de l'éducation et de la formation octroie des bourses d'excellence à ses adhérents bacheliers. Il est d'ailleurs regrettable que ces bourses ne s'adressent qu'à la famille de l'éducation nationale. La promotion chanceuse de cette année a été récompensée jeudi dernier. Pour l'occasion, plusieurs cérémonies de remise de bourses ont eu lieu simultanément dans plusieurs villes du pays. Au total, ce sont précisément 514 bacheliers qui ont bénéficié de la dénommée « bourse istihqaq ». Des boursiers qui ont donné du fil à retordre au comité d'attribution de cette saison, présidé par Redouane Mrabet, président de l'Université Mohammed V Souissi de Rabat. Des moyennes proches «Les moyennes des candidats étaient proches, si bien qu'il a été difficile de les départager », a lancé, durant son discours, Youssef El Bakkali, coordonnateur de la fondation. Un choix qui s'est opéré selon deux critères, que sont la note aux examens, et le classement par branche d'études et par académie. Sans surprise, ce sont les branches scientifiques qui raflent la mise, cette année encore. Sur les près de 3 000 dossiers reçus par le jury, on retrouve de nombreux diplômes du baccalauréat obtenus avec des mentions « très bien ». Les enseignants donneraient-ils nécessairement naissance à de bons élèves ? Sans surprise, (Nous aimerions être surpris !) ce sont les branches scientifiques qui raflent la mise, cette année encore. Les élèves des branches « sciences expérimentales » et « sciences mathématiques » se sont emparés en effet de plus de 80% des subventions. Seul un élève de la branche « lettres modernes » a obtenu la bourse nationale, et trois la bourse régionale. A ce niveau-là, la plaie est donc toujours ouverte. Côté régions récompensées, pas de grandes surprises non plus. Le Grand Casablanca arrive en tête, suivi de Fès-Boulemane et de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Poursuivre les efforts Pour Tijania Fertat, directrice de l'académie régionale de l'éducation et la formation de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, l'effort fourni par ces jeunes fraîchement sortis du lycée ne doit pas s'arrêter là. Le grand nombre de dossiers déposés représente « un encouragement pour les responsables que nous sommes. Ceci prouve que notre travail n'est pas vain ». S'adressant aux boursiers maintenant engagés sur la voie de l'enseignement supérieur, la directrice de l'Académie leur a conseillé de « ne pas baisser les bras, car le travail mène à des résultats ». Un budget conséquent a été mobilisé pour ce projet depuis son lancement en 2003. La fondation annonce un montant de 76 millions de dirhams alloués à 2 456 boursiers. (promotion 2011-2012 non comprise). Cette année, 100 bourses nationales, d'un montant de 76 000 dirhams et répartie sur cinq années d'études ont été allouées. Sans oublier les 414 bourses régionales, d'un montant de 30.000 dirhams, réparties sur trois années.