La Banque mondiale consent à apporter le financement nécessaire à la réalisation du projet de la Centrale solaire de Ouarzazate. Une opportunité unique de création d'emplois et d'exportation d'énergies. Le Maroc vient de franchir une étape déterminante vers la réalisation d'une des premières centrales nord-africaines à grande échelle visant à exploiter les vastes ressources en énergie solaire du royaume. En effet, la Banque mondiale a approuvé jeudi dernier des prêts d'un montant de 297 millions de dollars destinés à aider le pays à financer son projet de centrale solaire à concentration (CSP) de Ouarzazate. Cette décision du Conseil des administrateurs de la Banque mondiale va permettre au Maroc de montrer la voie en réalisant le premier projet du plan de développement à faible intensité en carbone dans le cadre de l'ambitieux programme de développement des centrales solaires à concentration (CSP) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement, branche du Groupe de la Banque mondiale qui octroie des prêts aux gouvernements des pays en développement, accordera un prêt de 200 millions de dollars, tandis que le Fonds pour les technologies propres fournira un prêt de 97 millions de dollars. Une solution gagnante sur de multiples plans Avec une capacité de 500 MW, le complexe solaire de Ouarzazate, premier site du programme, sera l'une des plus grandes centrales CSP du monde. Ce sera une étape importante pour la réalisation du Plan national marocain qui prévoit le déploiement d'une capacité de production d'énergie solaire de 2 000 MW d'ici 2020. Le projet contribuera également à réaliser les objectifs du Maroc en matière de sécurité énergétique, de création d'emplois et d'exportation d'énergie. Leader de l'énergie propre dans la région, le Maroc relève ainsi le défi des engagements internationaux qu'il a pris lors des deux derniers sommets des Nations Unies sur le climat et dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée. De son coté, la Banque mondiale appuie le Plan national d'énergie solaire du Maroc depuis son lancement en 2009 ; elle consent aujourd'hui ce prêt important pour co -financer le développement et la construction de la première phase du projet de centrale à capteurs cylindro-paraboliques de Ouarzazate, dans le cadre d'un partenariat public-privé entre l'Agence marocaine d'énergie solaire (MASEN) et un partenaire privé. La phase 1 de la centrale de Ouarzazate concerne une première tranche de 160 MW qui permettra au Maroc de faire l'économie de 240 000 tonnes équivalent CO2 par an. La Banque mondiale appuie les énergies renouvelables Le prêt accordé au projet d'Ouarzazate se place, ainsi, dans le droit fil de l'engagement de la Banque mondiale d'intensifier les financements qui aident les pays en développement à lutter contre le changement climatique et à emprunter la voie d'un développement à faible taux d'émission. Il y a lieu de préciser que le portefeuille d'énergie renouvelable du Groupe de la Banque mondiale est passé d'un montant total de 3,1 milliards de dollars pour les exercices 2008-2009 à 4,9 milliards de dollars en 2010-2011. Compte tenu de l'extension du portefeuille global de l'énergie sur la même période, la part de l'énergie renouvelable est passée de 20 à 23 %.