Sept galeries marocaines et une israélienne participent au Top Twenty Five, foire internationale d'art contemporain à Casablanca. Cet événement, accompagné d'un forum des industries culturelles, démarre ce mercredi. Le coup d'envoi de la foire internationale d'art contemporain de Casablanca est pour ce mercredi. La métropole accueille en fait un double événement : la foire internationale d'art contemporain d'Afrique et de Méditerranée Top Twenty Five et son Forum pour la promotion et le développement des industries culturelles et créatives. Comme son nom l'indique, la foire abrite vingt-cinq galeries représentant plusieurs pays. Côté Maroc, on retrouve sept espaces d'art. La galerie FJ, l'Atelier 21, la galerie 38, la galerie Marsam et l'arthothèque seront de la partie. Pour Victor del Campo, le directeur général de la Fondation Temas del Arte organisatrice de ce double événement (la foire et le forum) un seul critère était déterminant dans cette sélection. Il s'agit d'après ses propos de celui de la qualité. Victor del Campo défend la présence d'une galerie de Tel-Aviv, avançant qu'elle ne représente ni les autorités ni une institution publique d'Israël. « Vous savez, nous ne voulons pas que cet événement soit vu comme un espace où l'on vend des mètres carrés. Nous privilégions la qualité », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse à Casablanca, deux jours avant le lancement de la manifestation. De Dubaï à New York Des galeries implantées respectivement aux Emirats, aux Etats-Unis, en Tunisie et même en Israël tiendront des stands à cette première édition du Top Twenty Five au Hyatt Regency Casablanca. La confirmation de la présence d'une galerie de Tel-Aviv (Chellouche Art Gallery) a fait froncer les sourcils de quelques journalistes invités au point presse. Pour Victor del Campo, « il n'y a pas lieu de faire des discriminations ». Il ne voit donc aucun inconvénient à la représentation de cette galerie israélienne à un événement de Casablanca. « C'est une galerie privée qui ne représente ni les autorités israéliennes ni une quelconque institution publique », a-t-il tenu à préciser, avec beaucoup de prudence. Au final, ces galeries triées sur le volet occupent une superficie globale de 850 mètres carrés aménagée pour cette foire de l'art. Elles représentent les régions du monde concernées par l'importance du développement des industries culturelles : l'Europe, avec des enseignes siégeant à Barcelone, Madrid, Francfort, Valence, Bilbao, ou encore New York… « Le circuit de la commercialisation de la production artistique africaine en est encore à ses balbutiements, mais cette concurrence avec de prestigieuses galeries affûtera les outils de merchandising des enseignes africaines », précisent les organisateurs dans un communiqué. En termes d'architecture et de design, les galeries sont logées à la même enseigne. Chacune d'entre elles bénéficie de la même superficie. Grandes ou petites, les galeries se distinguent par leur capacité et aptitude à répondre aux critères imposés par le Comité consultatif. « Résultat : en se promenant dans les allées de la foire d'exposition, Top 25-Art Fair, les visiteurs pourront découvrir des galeries qui s'alignent sur une conception rigoureuse de la gestion et de la création », ajoutent les organisateurs. Partenariat hispano-marocain Pour organiser cet événement au Maroc, l'Espagnol Del Campo s'est allié à l'artiste-peintre marocain Ahmed Jaride. Ce dernier, avec sa société Casablanca Art Week, se charge exclusivement du Top Twenty Five. Si cette foire tient une place importante durant cet événement, le forum de reflexion est aussi défendu en force par les organisateurs. Le thème central de ce Foro – de son nom espagnol – sera axé sur les industries culturelles dans les aires Afrique et Méditerranée. Parmi les questions auxquelles ce forum va tenter de répondre : « Quel est le rôle des administrations publiques dans la promotion des industries créatives et culturelles pour en faire un secteur économique à part entière ? Qu'en est-il de la censure et de l'activisme culturel ? ». Plusieurs spécialistes, tant marocains qu'espagnols, viendront discuter de ces questions.