La participation de l'équipe nationale au tournoi LG Cup a été concluante et a permis de tirer quelques conclusions. Malgré ce revers encaissé en début de chemin, le constat de cette participation ne peut être que positif. Deux défaites et autant d'enseignements à tirer. Le verre est à moitié plein quant à l'avenir de cette équipe après sa participation au tournoi LG Cup, qui a eu lieu de vendredi à dimanche derniers au Grand stade de Marrakech. Le Cameroun l'a remporté certes, mais le tournoi a permis à Eric Gerets de tirer de nombreuses leçons. L'entraîneur s'est penché dès aujourd'hui sur ses tactiques de jeu et ses plans concernant le Onze national. Le premier match contre l'Ouganda a permis aux novices de déchaîner leurs talents dans l'aire de jeu, ce qui a terni le niveau général de la rencontre, qui a abouti pour les visiteurs à la suite d'une inadvertance défensive. La quasi-absence de cohésion entre les trois lignes, conjuguée au manque d'automatisme – ce qui n'est pas normal pour l'équipe alignée vendredi –, a été le point marquant de la soirée. Talents de novices Les efforts d'El Ahmadi et de Hermach n'étaient pas déplorables, puisque les deux joueurs, qui se sont côtoyés au Mondial des U20 en 2005, ont partiellement bien exécuté leur tâche. Le premier s'est démarqué notamment par ses allers-retours au milieu du terrain, ainsi que par ses duels pour arracher le ballon et initier la relance. Il aurait même pu ouvrir la marque, aux côtés de Taarabt et de Belhanda, qui ont été à l'origine des quatre réelles occasions de but durant ce match. La cadence a changé, néanmoins, contre le Cameroun puisqu'Eric Gerets a aligné ses tauliers. Mise à part l'absence tant remarquée de Chamakh et de la charnière Benatia – El Kaoutari, le Onze de départ ne s'est pas leurré en se montrant agressif dès le début du match. Mehdi Carcela a démontré que sa convocation n'intervenait nullement par sympathie à son égard, mais, en fait, pour sa combativité et son agressivité face aux gabarits camerounais. Le joueur s'est créé la première occasion en début du match et a servi plusieurs fois ses coéquipiers qui ont dominé le jeu durant les trente premières minutes. Un remplissage des zones de jeu, une pression sur le porteur du ballon et une bonne entente entre les joueurs ponctuée par des combinaisons et des passes à dix… autant d'éléments qui n'ont fait séjourner le ballon que quelques secondes chez les Camerounais, avant de se retrouver une nouvelle fois chez les Lions. Après les occasions ratées par Carcela et Boukhriss, qui ont manqué de justesse les filets, les Camerounais vont hausser le ton, et le jeu va se serrer durant les quinze dernières minutes. Tension émoussée Les coéquipiers d'Eto'o profiteront des balles perdues pour orchestrer le jeu à leur manière, mais l'ascendant du trio Kharja, Hermach et Belhanda, au milieu du terrain s'est fait remarquer en repoussant nombre d'attaques adverses. De même pour le portier Amsif qui s'est illustré par ses sauvetages en première et seconde périodes avant d'encaisser le premier but à la 72e minute suite à une nouvelle mégarde défensive. Depuis, la tension s'est émoussée, et ce, malgré les miettes d'espoir suscitées par les débordés d'Amrabat, qui a animé l'attaque en perçant fréquemment son flanc droit et servant assez souvent au dernier carré où se trouvait Hadji. Ce dernier n'a pu exceller dans son nouveau rôle, au même titre qu'El Arabi, lors de la première rencontre, mais il a quand même usé de son génie d'attaquant en ouvrant le passage et en éliminant deux défenseurs pour Boussoufa, qui sert un caviar pour Amrabat. Celui-ci ne lésinant guère sur les occasions pareilles, déclenche son compteur avec l'équipe nationale dans sa deuxième apparition. Sauf que la chance du débutant a fait défaut au novice. Le joueur a raté le quatrième tir et a offert le titre au Cameroun, qui a fêté sa victoire devant des gradins presque désertés. Il est vrai que la victoire a échappé aux poulains de Gerets malgré un bon niveau de jeu développé au cours de la deuxième rencontre. Cependant, des enseignements sont à tirer, et le temps joue en faveur du coach national, qui se permettra de contourner failles décelées avant de ficeler son escouade pour sa prochaine échéance.