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La langue française est-elle menacée ?
Publié dans Le Soir Echos le 14 - 11 - 2011

Le débat autour de la langue française fait rage en France. L'invasion terminologique «acceptée» par le lexique hérité de Richelieu n'est pas pour enchanter les conservateurs. Les réformistes, plus indulgents, parlent d'une évolution naturelle.
« Maîtresse » ne portera plus de chapeau, tic-tac et week-end ne seront plus des mots composés et, comble d'une simplification orthographique voulue, « Nénuphar » ne sera désormais plus qu'un « vulgaire » « Nénufar ». Le vernaculaire, le melting pot et la terminologie imposée par les nouvelles technologies finiront-ils par tuer la langue française ? Pas plus loin que la semaine dernière, la polémique autour de l'avenir du français revenait presque en boucle dans les médias de l'Hexagone. Les puritains, opposés aux réformateurs, criaient au scandale : plus qu'un véhicule communicationnel, le français est d'abord le symbole d'une identité, celle d'une France qui remonte plus loin que l'époque de la Gaule romaine.
Le défi aujourd'hui est de retrouver une langue simplifiée. Les nostalgiques, eux, n'ont qu'à pleurer ce lexique d'antan, si cher aux littérateurs et autres scribouillards.
La petite quincaille (6 000 nouveaux mots depuis l'année 2008), affichée aujourd'hui dans cet océan lexical datant de l'ère romaine, a finalement été imposée par la force de l'usage qui l'emporta sur les règles de l'orthographe telles qu'instaurées par les Immortels de l'Académie française. « C'est un vieux débat qui ne concerne pas seulement le français, mais pratiquement toutes les langues. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est ce même combat entre conservateurs et réformateurs qui fait évoluer la langue », explique au Soir échos khalil Mgharfaoui, professeur spécialisé en sciences du langage et chercheur au Laboratoire d'études et de recherches sur l'interculturel.
Généralisez l'erreur, elle devient une norme !
Pour Mgharfaoui, «la loi habituelle voudrait que la langue doit évoluer » et les gardiens du temple ne peuvent que se soumettre à ce diktat. Ces derniers expliquent sur le site de l'Académie française que « depuis la première édition du Dictionnaire de l'Académie, l'orthographe s'est considérablement transformée, tant du fait d'une évolution naturelle que par l'intervention raisonnée de l'Académie, des lexicographes et des grammairiens ». Puis vint un argument qui corrobore la thèse réformiste : « La réflexion sur l'orthographe doit tenir compte de données multiples et souvent contradictoires, comme le poids de l'usage établi, les contraintes de l'étymologie et celles de la prononciation, les pratiques de l'institution scolaire, celles du monde des éditeurs et des imprimeurs, etc. ».
Finalement, tout est dit. Le défi aujourd'hui est de retrouver une langue simplifiée. Les nostalgiques, eux, n'ont qu'à pleurer ce lexique d'antan, si cher aux littérateurs et autres scribouillards. Comble du paradoxe, si cette même langue est simplifiée, alors quel mérite y aurait-il à la maîtriser ?


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