Les camps de Tindouf connaissent des affrontements entre la population et les milices de Mohamed Abdelaziz. Vents de contestation dans les camps de Tindouf. Mardi, des affrontements ont eu lieu entre la population et les milices de Mohamed Abdelaziz. Des sources locales nous signalent qu'il y a eu des accrochages entre les deux parties, avec une vingtaine d'arrestations et des blessés de part et d'autre. Certains manifestants ont été jusqu'à hisser des drapeaux marocains et scandé des slogans en faveur de l'autonomie. A l'origine de cette vague de protestation qui secoue les camps de Tindouf, un désir de changement politique partagé par l'ensemble des tribus. Au début ,ce sont les Oulad Sellam, des Rguibates, qui ont pris l'initiative pour être ensuite suivis par une bonne partie de la population. Bastonnade Les mêmes sources nous confient que mardi dernier, les manifestants ont initié un sit-in devant le quartier général du front Polisario. Désireux de faire taire la contestation, les amis de Mohamed Abdelaziz ont pris langue avec les manifestants. Par la suite, la tentative s'est révélée être une manœuvre pour gagner plus de temps. Les discussions n'ayant pas abouti, la bastonnade n'a pas tardé à faire office de réponse aux doléances des protestataires. Comme il est de coutume dans ce genre de situations, les milices ont chargé les manifestants. Ces derniers se sont « défendus », causant des blessures dans les rangs des forces de Abdelaziz. Mercredi et jeudi, les affrontements se sont poursuivis, Certains manifestants ont été jusqu'à hisser des drapeaux marocains et scandé des slogans en faveur de l'autonomie. Ce n'est que le vendredi 14 octobre qu'un calme, précaire, a été rétabli dans les camps. Le Polisario tente d'étouffer dans l'œuf ces affrontements.La surveillance des communications téléphoniques a redoublé d'intensité. Ces événements tombent au mauvais moment pour la direction du Front, où les indépendantistes de l'intérieur célébraient le 1er anniversaire de Gdim Izik. Une nouvelle opposition est née Ces incidents qui ont émaillé les camps de Tindouf, coïncident avec la proclamation d'une nouvelle opposition à la direction de Mohamed Abdelaziz qui verra le jour, la semaine prochaine, à Madrid, baptisée « la Coordination générale des opposants au Front Polisario ». Une conférence de presse est même prévue, le 23 octobre dans la capitale espagnole. Pour le moment, les initiateurs de ce projet évitent de se prononcer contre le plan marocain d'autonomie au Sahara. La priorité pour eux est la nécessité d'introduire des changements au niveau de la direction du Polisario.