Aujourd'hui, la Mamounia, célèbre la seconde édition de son Prix littéraire. Parmi les œuvres en compétition figurent « Le drame linguistique marocain », du mordant Fouad Laroui, « La Mecque Pukhet » de Sophia Azzedine ou encore « L'encensoir », d'Omar Berrada. Remise des Prix, le 2 octobre. On peut se méfier des romans et des auteurs à «prix». Jamais très longtemps s'il s'agit de l'après lecture d' «Albama Song » du plus américain des écrivains français, Gilles Leroy, de « Mes mauvaises pensées », magnifique pierre anguleuse venue agrémentée l'édifice littéraire de Nina Bouraoui, auteur prolifique à l'évident et indéniable talent, ce neuvième livre étant œuvre d'une vie. Et il est difficile de résister à la puissance évocatrice du récit d'Atiq Rahimi, à travers «Syngué Sabour», couronné du Prix Renaudot 2008 tant Rahimi déborde de créativité. Leroy a en effet vu récompenser «Alabama Song», du prestigieux Prix Goncourt 2007 et «Mes mauvaises pensées», a obtenu le Prix Renaudot 2005. Ces trois auteurs ont depuis signé d'autres orfèvreries littéraires. Leroy a publié « Zola Jackson», Bouraoui «Sauvage», enfin, Rahimi a signé l'inclassable «Maudit soit Dostoïevski», fiction où il convoque la mémoire de l'auteur russe à travers la passion de son héros, Rassoul, pour l'auteur slave dans un Afghanistan aux prises avec la guerre.