Jeune engagée, active…et charmante par-dessus tout ! Latifa Douch ne passe pas inaperçue dans la lutte amazighe. Première femme présidente de l'association amazighe Tamaynut, cette avocate de formation se distingue par son franc-parler et son dynamisme. Pour elle, il est normal que le 8 mars représente une «journée de célébration du long parcours traversé par le mouvement féminin pour la lutte contre les injustices à l'égard des femmes». A ses yeux, c'est aussi l'occasion de faire le point sur les réalisations et les objectifs à atteindre. «C'est une journée d'appel à toutes les militantes marocaines de réviser leur approche pour consolider les efforts de la femme militante amazighe dans sa lutte pour ses droits autochtones relatifs à son identité et sa culture. Surtout dans le cadre de sa revendication pour la protection constitutionnel de la langue amazighe ainsi que l'identité et la culture amazighe», poursuit-elle. Latifa Douch insiste sur le droit de la Femme amazighe à donner à sa progéniture le nom amazigh qu'elle désire par la levée des dispositions contraignantes. La jeune avocate pense que la mission de la femme marocaine d'améliorer sa situation reste non accomplie en comparaison avec les efforts fournis dans tous les domaines, notamment dans le public où elle est confrontée à des obstacles psychique et social. Ce qui freine l'évolution de la femme marocaine et amazighe en particulier dans la société, dans l'action politique. Que faut-il faire pour opérer un changement ? «L'éducation et la culture de l'éducation sur les droits de l'Homme et les droits de la Femme», martèle Latif Douch. Pour changer les mentalités archaïques résistant au développement de la femme, il n'y a qu'une solution : instaurer des moyens et des outils de dialogue et de sensibilisation de la société, prenant pour compte sa variété culturelle et sa pluralité linguistique.