Le Mouvement pour la parité réunira ses membres la semaine prochaine pour l'élaboration d'un memorandum. Il y est question de rendre effective la parité homme/femme, reconnue par la nouvelle Constitution. L'approche des élections préoccupe les féministes qui veulent s'assurer de bien meilleures chances. Le Mouvement pour la parité compte ainsi réunir ses membres la semaine prochaine, afin de réfléchir sur l'art et la manière de mener une nouvelle manche du combat pour la représentativité politique des femmes. Il sera question d'élaborer un memorandum réunissant les propositions et les revendications du Mouvement, dans le but de rendre effective la parité. Pour l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), coordinatrice du Mouvement pour la parité, la nouvelle Constitution «introduit la notion de l'effectivité des droits et des libertés et des mesures d'action affirmative, ainsi que des mécanismes, notamment, l'«Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination», ce qui permettra de passer de la reconnaissance constitutionnelle des droits à la promotion et l'effectivité de ces derniers». «C'est la mise en œuvre qui importe, et cela dépend de la bonne volonté des politiques», estime la juriste Aïcha M'hand, qui préside aux destinées du bureau casablancais de l'ADFM. Les partis sont appelés à faire plus d'efforts, à surtout ne plus sous catégoriser les femmes au cours des prochaines élections. «Nous allons rouvrir le débat sur l'intérêt de garder la liste nationale pour les femmes», annonce cette militante rappelant que cette liste ne fait pas l'objet d'une mesure institutionnalisée et qu'elle a d'ores et déjà accompli sa mission en ouvrant l'accès du Parlement à une trentaine de femmes. A présent, ce sont les listes locales qui sont visées. Pour les féministes, c'est le moment opportun pour que les femmes puissent enfin jouer un rôle plus «efficace» au sein du Parlement. «Quand on veut, on peut ! Sur une population de 32 millions de personnes, on trouvera facilement des centaines de femmes compétentes qui pourraient siéger au Parlement dont le nombre de sièges ne dépasse pas 325. Octroyer 50% de ces sièges aux femmes n'est pas impossible sauf si l'on tient à sa chaise», prévient Aïcha M'hand. Et de regretter que les femmes souffrent toujours et encore d'une grave discrimination politique doublée de la contrainte de multiplier leurs efforts pour se faire connaître durant les campagnes électorales. «Il est temps de renouveler l'élite !», s'exclame la présidente de l'ADFM à Casablanca. «Octroyer 50% de ces sièges aux femmes n'est pas impossible sauf si on tient à sa chaise». Aïcha M'hand, juriste et présidente de la section casablancaise de l'ADFM. C'est un défi que doit relever le Mouvement pour la parité qui compte au sein de son conseil national une trentaine d'organisations et un nombre important de membres (associations de développement, entre autres) dans l'ensemble du Maroc. Le Mouvement compte sur les bonnes volontés, surtout les décideurs, pour y parvenir. «En plus du memorandum, nous avons prévu des actions de plaidoyer ainsi que des rencontres avec les partis politiques», affirme Aïcha M'hand. Et de souhaiter que le nouveau code électoral ne se fasse pas dans la précipitation afin de cerner toutes les problématiques qui y sont liées. Pour la coordinatrice du Mouvement pour la parité (ADFM), la nouvelle Constitution fait un pas important en reconnaissant la suprématie des conventions internationales ratifiées par le Maroc sur les lois nationales et l'obligation d'harmoniser ces dernières en conséquence. Mais l'essentiel, aux yeux de l'ADFM, c'est que ces importantes avancées ne peuvent occulter les difficultés du projet à se prononcer, d'une façon claire et précise, sur certains défis, notamment celui du référentiel de la législation. La parité est un droit qui vient d'être institutionnalisé. Il ne suffit de demander de maintenir une liste nationale à 30,60 et même 90 sièges,il faut plutôt s'imposer dans toutes les listes électorales à raison Homme-Femme-Homme-Femme- etc Ainsi on est assuré d'avoir 162 Députées au parlement qui aura sûrement un nouveau visage et le changement trouvera son chemin avec la moitié.Bien sûr,par la suite il faut réclamer un Ministère de la Parité pour s'affirmer dans tous les postes de responsabilités.