Quinze jours après sa défaite à Montréal, Sébastian Vettel (Red Bull) a remporté dimanche à Valence sa 6e victoire en huit courses. Parti comme à son habitude en pole position, la septième en huit courses, l'Allemand Sébastian Vettel s'est imposé pour la sixième fois de l'année, affirmant son emprise sur une saison qui, si rien ne change d'ici quelques courses, devrait le voir sacré plus jeune double champion du monde de l'histoire (24 ans le 3 juillet prochain), un record pour l'instant détenu par Alonso. Cependant, la course de dimanche dernier s'est avérée assez soporifique, contrastant avec les sept premières épreuves du championnat. Le schéma défini par Red Bull a bien fonctionné : bon départ de Vettel, premiers tours rapides permettant de disposer d'une petite marge sur ses adversaires, gestion du résultat, victoire. La bataille entre Alonso (parti à la 4e place) et Webber (parti à la 2e place) a ainsi constitué le seul intérêt de la course. Le pilote Ferrari a, devant son public, dépassé son ami de chez Red Bull au 21e tour, avant que celui-ci ne reprenne l'avantage à la faveur de leur deuxième arrêt aux stands. Alonso lui a rendu la pareille lors de son dernier changement de pneus (46e tour), pour finir 2e, égalant son meilleur résultat de la saison au GP de Monaco. - Sébastian Vettel : (Red Bull, vainqueur) : « Peut-être que de l'extérieur la course a paru ennuyeuse mais je me suis tellement éclaté à chaque tour dans la voiture ! ». - Fernando Alonso : (Ferrari, 2e) : « Finir entre les Red Bull est donc un super résultat. J'étais déterminé à monter sur le podium mais les Red Bull restent nettement supérieures ». - Mark Webber : (Red Bull, 3e) : « Ma meilleure course de l'année jusqu'au dernier pit stop. J'ai tout perdu au profit de Fernando, qui a fait une bonne course ». La performance d'Alonso fait les affaires de Sébastian Vettel qui, avec 186 points au classement, devance désormais de 77 longueurs, soit un écart d'un peu plus de trois victoires (chaque succès valant 25 points), ses dauphins Mark Webber et le Britannique Jenson Button (McLaren, 6e dimanche), ex æquo avec 109 points. A noter que tous les pilotes ont terminé la course, ce qui n'était pas arrivé depuis le Grand Prix d'Italie 2005. A l'époque, vingt voitures avaient pris le départ, contre vingt-quatre cette année.