La première édition du festival «Maghreb culture» de tarab et de malouf de Oujda a offert une véritable ambiance festive et conviviale, rehaussée par des spectacles envoûtants. La palette d'artistes marocains, algériens et tunisiens a offert de belles prestations pour cette première. Samedi soir, dernier jour de festival. Le public a eu droit, comme la veille, à des moments de partage et de spiritualité, rythmé par la musique de stars maghrébines du tarab al andaloussi et du malouf. Il s'agit de l'incontestable Haj Mohamed Bajeddoub (Maroc), Salim Fergani (Algérie) et Seryne Benmoussa (Tunisie) qui ont subjugué l'assistance par leur talent. Les artistes qui ont pris part à cette première édition ont tenu à exprimer leur fierté et leur joie de participer à cette manifestation culturelle maghrébine qui ambitionne de valoriser et de promouvoir le patrimoine culturel commun, et de favoriser le rapprochement entre les peuples des cinq pays du Maghreb. Le choix de la programmation artistique de ce festival, qui se veut un espace de dialogue et d'expression, a porté sur des artistes pionniers dans les différents genres musicaux traditionnels des pays du Maghreb, à savoir gharnati, malouf, mouachahate et ttarab Al Andaloussi. Outre des spectacles de chants et de musique, cette édition, initiée par le conseil régional de l'Oriental, a été marquée par l'organisation d'un colloque autour de «L'empreinte maghrébine sur le patrimoine spirituel andalou et musulman». La rencontre a été animée par des professeurs et chercheurs qui n'ont pas manqué de souligner l'importance qu'il faut accorder à l'apport des ouléma, des intellectuels et des musiciens maghrébins à l'Andalousie dans différents domaines, spirituel et culturel en particulier, a déclaré la modératrice de ce colloque Mme Touria Ikbal, poète et chercheur en soufisme. Les conférenciers Moulay Hicham Essaydi, professeur chercheur et poète (Maroc), Abdelbaki Meftah, chercheur et spécialiste de l'œuvre d'Ibn Arabi (Algérie) et Muhammad Valsan, spécialiste de la pensée musulmane (France), ont axé leur intervention sur «L'influence du Sheikh Ahmed Ben Driss Laâraichi en Andalousie et dans le monde musulman», «Sur les traces d'Ibn Arabi : de Murcie au Maghreb «et «La Musique arabo-andalouse, l'empreinte du Maghreb». La première édition du Festival «Maghreb culture» s'est ouverte, vendredi soir à Oujda, sur les chapeaux de roues en présence d'un public nombreux. Des artistes libyens, mauritaniens et marocains se sont relayés sur la scène du festival, au sein du Parc Lalla Meryem qui date des années 20, pour la plus grande joie des festivaliers qui ont pu découvrir certaines facettes du patrimoine culturel maghrébin. Des troupes musicales représentant les villes de Tripoli, Nouakchott et Oujda ont gratifié l'assistance, pendant plus de trois heures, de spectacles captivants et envoûtants alliant différents genres musicaux, à savoir gharnati, maalouf et mouachahate. Le président du conseil de la région de l'Oriental, Ali Belhaj, a déclaré à la Map que sa région est « au cœur du Maghreb et à proximité de l'Europe, carrefour des grandes rencontres historiques, ouverte sur le monde. La région de l'Oriental restera fidèle à son esprit de fraternité et de tolérance et compte jouer pleinement ce rôle au sein de la grande famille du Maghreb. Dorénavant, Oujda célébrera annuellement la culture maghrébine dans toutes ses composantes».