L'été approche à grands pas mais pour beaucoup de jeunes marocains, grandes vacances rime souvent avec petits boulots. La course au job d'été va bientôt commencer, que ce soit pour financer des études, son appartement ou tout simplement pour acquérir une première expérience professionnelle, ces petits boulots de quelques mois sont très prisés par les étudiants. Rochdi est étudiant à la Faculté des sciences économiques juridiques et sociales de Mohammedia. D'après lui, la période estivale est le moment idéal pour trouver un emploi temporaire. Vendeur, caissier, hôtesse d'accueil, serveur, animateur, réceptionniste ou encore baby-sitter, les opportunités ne manquent pas. « Après l'obtention de mon baccalauréat, j'ai exercé plusieurs petits boulots comme agent billetterie ou équipier chez un vendeur de pizzas, parce que je voulais gagner un peu d'argent pour commencer à être indépendant ». S'il avoue qu'il ne gagnait pas des milles et des cents, il explique que ces jobs d'été ont constitué une expérience importante dans sa vie. Pour lui, la page est désormais tournée. « Je ne compte pas retravailler cet été déclare-t-il. Je prépare un master en droit administratif et je vais consacrer l'essentiel de mon temps à réviser ». Si pour certains c'est un moyen de gagner un peu d'argent, pour d'autres, les jobs d'été représentent une bonne occasion d'acquérir de l'expérience dans la vie professionnelle. Yassine L'Chguar s'apprête à passer son premier entretien d'embauche. Cet étudiant en première année de baccalauréat économique et social postule pour un travail dans un centre d'appel. « C'est vraiment une occasion propice pour découvrir le monde du travail dans un domaine qui m'est complètement étranger. Ce sera clairement un plus sur mon CV » affirme -t-il du haut de ses 18 ans. Vendeur, caissier, hôtesse d'accueil, serveur, animateur, réceptionniste ou encore baby-sitter, les opportunités ne manquent pas et les centres d'appels ne sont pas en reste. S'il y a bien un job d'été incontournable chez les étudiants, c'est celui d'opérateur téléphonique. Très attirés par ce secteur en perpétuelle évolution, les jeunes marocains sont chaque année des milliers à enfiler un casque pour passer ou recevoir des centaines d'appels par jour. « Les centres d'appels proposent des salaires intéressants et des avantages sociaux aux étudiants et permettent, autant qu'ils le demandent, une bonne maitrise de la langue française » ajoute Yassine. Le secteur des centres d'appels se positionne comme l'un des plus dynamiques de l'économie marocaine. Grâce à sa population jeune, bien formée et polyglotte, le royaume est une destination de choix pour les entreprises d'appel. Abderrahmane Chbary, 22 ans, 3e année de Licence Economie « J'ai travaillé trois mois dans une entreprise de fabrication et de distribution de bougies artisanales. Ce n'était pas un super plan. Le boulot était plutôt dur et pas très bien payé, environ 2 000 dirhams par mois. Plus tard, j'ai envie de devenir expert-comptable alors je fais des jobs d'été pour financer mes études » Habch Othmane, 24 ans, 2e année de Gestion d'Entreprise « Moi je suis serveur dans un café. Je fais des remplacements l'été quand les serveurs habituels ne sont pas là. Franchement, c'est pas mal, j'aime bien mon travail, même si j'y vais surtout pour gagner de l'argent et obtenir plus d'autonomie. C'est quand même assez fatiguant, on peut travailler jusqu'à neuf heures d'affilée». Sarah Larif, 21 ans, 2e année d'Eco-Gestion « Je fais partie des nombreux étudiants à travailler dans un centre d'appel. Je ne fais pas ça pour acquérir de l'expérience, mais surtout parce qu'il y a un bon salaire, parce que le boulot est très stressant et j'y vais à chaque fois à contre-coeur. En fait je fais ça parce qu'on n'a pas le choix, c'est tout ! » Mohssine Nssounie, 24 ans, 2e année d'Eco-gestion « Je travaille depuis deux ans pour un centre de réception d'appel dans le Maârif. J'aime bien ce secteur d'activité, notamment parce qu'il y a un esprit de travail collectif. J'y retourne dès le mois de juillet pour trois mois. Dernière chose importante, le salaire qu'on nous propose est assez motivant ! » Mina Saïdi et Benjamin Roger