Dans le cadre de sa politique de transparence, la Fédération nationale des promoteurs immobiliers mène une campagne nationale de sensibilisation auprès des acquéreurs, dans le but de protéger leurs droits. L'acquéreur du logement social ignore ses droits. Telle est la réalité exprimée par la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI). « Nous avons constaté que l'acquéreur marocain, dans le segment logement social, ne connaît pas ses droits et ignore tout quant aux nouveaux dispositifs de la loi à ce sujet. Pour cela, la Fédération a lancé une vaste campagne de sensibilisation à travers toutes les régions du Maroc » dévoile Saïd Sekkat, secrétaire général de la FNPI. En effet, une note d'information à l'attention des acquéreurs de logement social, y compris les Marocains résidant à l'étranger, a été rendue publique pour leur expliquer leurs droits et les conditions qu'ils doivent prendre en considération lors d'un processus d'acquisition d'un logement. Cette initiative ne peut qu'encourager les gens à s'offrir un logement, sachant que des mesures incitatives ont été déployées par l'Etat en faveur des catégories favorisées. Pour l'exemple, l'acquéreur bénéficie d'un versement d'une partie du prix de vente, égale au montant de la T.V.A. grevant l'acquisition du logement. L'initiative de la fédération s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par cette institution pour professionnaliser le secteur et promouvoir la relation entre le client et les promoteurs immobiliers. Rappelons qu'il s'agit là d'un des secteurs les plus dominés par la pratique du noir. « L'image du promoteur immobilier n'est pas toujours positive. La réalité nous montre qu'il y a de bons et de mauvais promoteurs. A la Fédération, nous essayons d'améliorer cette image en poussant les promoteurs à travailler dans la transparence totale, car tout le monde a intérêt à être transparent », ajoute Saïd Sekkat. Redorer l'image du promoteur Le travail est d'une telle importance, que devant le vaste volume de production de logements sociaux prévu dans les prochaines années (300 000 logements seront construits d'ici 2020, destinés à 1,5 million de personnes) et l'intérêt que portent les acquéreurs à ce type de logements, l'apport de chaque acteur est déterminant pour bannir la pratique du noir et répondre à ce déficit en logement social, tout en respectant des critères de qualité, de sécurité et de coûts préalablement fixés par un cahier des charges. Au cours de son action de lutte pour la promotion de la transparence, la professionnalisation du secteur et le renforcement du climat de confiance avec les citoyens et les pouvoirs publics, la FNPI a adopté plusieurs démarches, à commencer par la régularisation des impôts, le lancement de la charte éthique en 2008, la déclaration intégrale des prix des transactions, l'affichage des prix, la campagne de sensibilisation et l'organisation de stands de sensibilisation dans les différents salons liés au secteur… Cependant, « un bilan de l'opération n'est pas encore fait, mais une évolution à ce niveau a été ressentie.C'est un processus long et nous avons encore du chemin à parcourir », conclut le secrétaire général de la FNPI.