20 % du capital de la Banque centrale populaire (BCP) vient d'être cédés par l'Etat aux Banques populaires régionales (BPR). Pour compenser la somme de 5,3 milliards de dirhams versée, la BCP procédera à l'augmentation de son capital. Détails. 20 % du capital de la Banque centrale populaire (BCP) vient d'être cédés par l'Etat aux Banques populaires régionales (BPR). Pour compenser la somme de 5,3 milliards de dirhams versée, la BCP procédera à l'augmentation de son capital. Détails. L'Etat vient de céder 20% du capital de la Banque centrale populaire (BCP) au profit des Banques populaires régionales (BPR). Faut-il voir en cette opération ainsi qu'au timing choisi, un allégement des besoins en financements du Trésor ? « C'est vrai. Le timing peut être interpellant. Ça tombe à point nommé », annonce Salaheddine Mezouar, ministre de l'économie et des Finances, lors d'un point de presse lundi au siège de son département à Rabat. Mais, l'argentier du Maroc tient à ajouter que ce n'est pas l'unique raison : « C'était prévu d'ailleurs. D'une part, c'est la tendance mondiale et qui consiste à consolider le caractère mutualiste du groupe via une présence en force dans l'architecture de détention du capital. De l'autre, cette cession sous-tend la concrétisation de la régionalisation avancée », explique-t-il. La cession de 20% du capital de la BCP, soit 13 282 150 actions permettra aux banques centrales régionales de devenir actionnaire majoritaire à hauteur de 40% au lieu de 21% du capital de la BCP acquise en 2002. Quoi qu'il en soit, le déficit budgétaire pèse de tout son poids et continuera à le faire dans les mois à venir, en ligne avec le contexte mondial tendu. La question qui brûle les lèvres demeure cependant : y aurait-il d'autres opérations de privatisation ? Puisque, paraît-il, l'option de piocher dans le gisement des recettes de l'Etat l'emporte sur les scenarii préfigurant une cure d'amaigrissement au niveau des dépenses budgétaires vu que les marges de manœuvres sont strictement restreintes (investissements et fonctionnements). La loi de Finances rectificative prévue le mois prochain lèverait sans doute l'ambiguïté. La cagnotte de 5,3 milliards de dirhams (montant de la cession) déboursée par la BCP et destinée à renflouer les caisses de l'Etat sera compensée par une augmentation substantielle de son capital. Selon Mohamed Benchaâboun, PDG du groupe Banque Populaire, la BCP procédera à deux augmentations de capital en deux temps successifs. La première phase, avant la fin de l'année en cours, débouchera sur une hausse respectivement de 10% (via la bourse par offre publique de vente réalisée sur le marché de bloc) et de 5% (réservée au personnel). Benchaâboun précise que la tenue de l'Assemblée générale, aujourd'hui, permet d'arrêter et de statuer sur les modalités d'enrichir le tour de table ainsi que de fixer la manière avec laquelle cette opération sera conduite. « Le deal sera finalisé en tous cas dès qu'on aura les accords nécessaires », tient-il à clarifier. La deuxième phase porte sur une augmentation ultérieure située dans une fourchette comprise entre 5 et 15% réservée à un institutionnel national ou étranger. La cession de 20% du capital de la BCP, soit 13.282.150 actions (au prix unitaire de 802 dirhams) permettra ainsi aux banques centrales régionales de devenir actionnaire majoritaire à hauteur de 40% au lieu de 21% du capital de la BCP acquise en 2002. D'après le top management, ces actions seront réparties entre les 10 BPR à raison de 2% chacune. De ce fait, l'Etat et les BPR demeurent toujours les actionnaires majoritaires du capital de la BCP à hauteur de 64%. « Cette nouvelle configuration donnera indéniablement une nouvelle impulsion au groupe pour une contribution plus active au développement régional, tant par la mobilisation de l'épargne que par le financement de l'économie », conclut le PDG de la Banque centrale populaire. BPR : 40% Trésor : 20,42% Personnel : 4,30% OCP : 6,62% Flottant : 28,30% 420 000 sociétaires