Au Maroc, 374 000 cas d'infections sexuellement transmissibles étaient déclarés en 2005, dont 77 % de femmes. La recrudescence des MST pousse les acteurs sociaux à communiquer davantage, ces maladies ne se résumant pas qu'au Sida. Au Maroc, 374 000 cas d'infections sexuellement transmissibles étaient déclarés en 2005, dont 77 % de femmes. La recrudescence des MST pousse les acteurs sociaux à communiquer davantage, ces maladies ne se résumant pas qu'au Sida. Une campagne nationale de sensibilisation et d'information sur les infections sexuellement transmissibles/Sida (IST/Sida) a été lancée mardi à Casablanca, par l'association IST Zéro. Ciblant les populations les plus vulnérables, via des accompagnements pédagogiques et scientifiques, elle vise à instaurer une culture de prévention contre les IST et le Sida, en particulier chez les jeunes. Les maladies sexuellement transmissibles (MST) constituent un problème de santé publique partout dans le monde et au Maroc où 374 000 cas ont été déclarés en 2005, dont 77 % chez les femmes de 15 à 24 ans. En dépit de la recrudescence des MST, la prise de conscience du public reste encore limitée, selon IST Zéro. Cette association, créée en 2009, contribue aux efforts de tous les acteurs concernés par les objectifs du Millénaire relatifs au Sida, à travers la lutte contre les IST, dont le rôle est important dans la transmission du VIH, a indiqué en substance Abdelmajid Aiboud, président d'IST Zéro. L'objectif de cette campagne est de mieux faire connaître les MST auprès des jeunes, les plus vulnérables. Fruit d'un partenariat entre IST Zéro, l'ambassade de Suisse au Maroc et l'association marocaine de la presse médicale, elle table sur la communication préventive en impliquant les médias. Pousser les personnes ciblées au changement de comportement, telle est la stratégie pour faire diminuer les cas d'IST. Un objectif qui ne peut être atteint sans l'instauration d'une culture de prévention, comme l'utilisation de préservatifs par exemple. Les méthodes d'accompagnements pédagogiques et scientifiques sont aussi au centre de cette campagne et portent, entre autres, sur la mise en place d'un site web entièrement dédié aux moyens préventifs et à l'organisation de séances de prévention dans différents établissements scolaires. « Les aspects épidémiologiques actuels des IST sont devenus complexes, variés et déroutants avec la dissémination rapide de ces maladies, favorisé par l'accroissement démographique continu, mais surtout par la très forte mobilité des masses à travers le monde », a expliqué lors de cette rencontre Abderrahim Sekkat, spécialiste en dermatologie et vénéréologie. Mais l'insuffisance d'infrastructure médico-sociale accroît par ailleurs les cas d'IST. « Mal diagnostiquées et mal traitées, cela entraîne fatalement des complications, telles que l'inflammation pelvienne, l'infertilité, l'ophtalmie du nouveau-né ou encore les syphilis congénitale et nerveuse », a-t-il ajouté. S.L. (avec agences)