La Coordination locale contre la vie chère appelle à l'organisation de sit-in, durant toute cette semaine, devant l'hôpital Hassan II de Bouarfa. Un sit-in ouvert est également prévu à partir du lundi 16 mai par cette ONG. Colère et indignation à Bouarfa. La coordination contre la vie chère à Bouarfa, dans la région de l'Oriental, monte au créneau pour dénoncer un secteur de la santé, dans la région, qu'elle juge catastrophique. Dans un communiqué, la Coordination locale, qui déplore la dégradation des services qu'offrent les établissements sanitaires publics, annonce l'organisation d'un mouvement de protestation de grande ampleur. Ce comité, composé de syndicalistes affiliés à la CDT, de militants des droits de l'homme (AMDH), de représentants de l'association nationale des diplômés chômeurs, de l'association des licenciés chômeurs et l'association de lutte contre la pauvreté et de défense du droit au travail, appelle à des sit-in devant l'hôpital Hassan II de Bouarfa durant toute cette semaine. Il appelle également à l'organisation d'un sit-in ouvert à partir du lundi 16 mai. La Coordination locale contre la vie chère à Bouarfa manifeste ainsi son mécontentement face au «manque de compétences médicales et infirmières et même administratives». Selon l'ONG, le nombre de médecins généralistes et spécialistes dans la région a baissé de manière très remarquée. «Depuis 2009, date de leur affectation à Bouarfa, des médecins spécialistes en ophtalmologie, psychiatrie, anesthésie et en réanimation refusent toujours de regagner leurs postes», s'indigne la coordination. Et de poursuivre : «Le nombre des médecins généralistes et spécialistes dans la région a baissé d'une manière très remarquée. En 2008, la région comptait 40 professionnels. Actuellement ce chiffre a baissé à 17. Alors que la population ne cesse de croître». La coordination déplore également le manque de matériels comme le scanner et la suppression graduelle de l'accès gratuit aux soins. «Les citoyens sont contraints de payer les frais des prestations médicales», regrette la Coordination locale de la vie chère à Bouarfa. Celle-ci reproche également à la direction la politique de la sourde oreille qu'elle applique face aux revendications des professionnels de la santé. Les centrales syndicales, notamment la CDT (Confédération démocratique du travail), l'UNTM (Union nationale du travail au Maroc), la FDT (Fédération démocratique du travail) ont, à maintes reprises, manifesté pour la satisfaction des doléances des professionnels. Leur mouvement de protestation s'était avéré vain. Par ailleurs, les protestataires dénoncent «le taux élevé de mortalité»: «Les patients viennent à l'hôpital pour des soins bénins et se retrouvent parfois dans une situation plus critique. Des malades qui devraient être soignés à Bouarfa sont transportés à Oujda», dénoncent les syndicats.