Les dernières allégations de la presse espagnole prouvent encore une fois que ces médias peuvent verser dans tout, sauf dans le journalisme professionnel. Le gouvernement marocain a démenti dimanche les informations «fallacieuses propagées par certains médias publics espagnols, notamment la télévision publique «Canal 24 Horas», ainsi que d'autres supports de presse concernant des allégations infondées relatives au fait que le Maroc aurait déployé des troupes des Forces armées royales stationnées dans nos provinces du Sud vers Casablanca et Rabat, et ce en prévision de supposées manifestations éventuelles». Dimanche après-midi, Khalid Naciri, le porte-parole du gouvernement, a déclaré que «le gouvernement oppose un démenti catégorique à ces fausses nouvelles propagées par ces médias publics et les considère comme un comportement non professionnel et totalement étranger aux règles et à la déontologie d'un exercice médiatique sain». Face à la gravité de telles informations infondées, le ministre des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri a convoqué le même jour l'ambassadeur d'Espagne à Rabat, Alberto Navarro, et a eu un entretien avec son homologue espagnole Trinidad Jiminez. Le but de cette convocation était de transmettre au gouvernement espagnol l'indignation du Maroc face à ces agissements irresponsables. De même, le ministre de l'Intérieur Taïeb Cherkaoui a informé le ministre de l'Intérieur espagnol, Alfredo Pérez Rubalcaba, sur la gravité de la perpétuation de ces dérapages médiatiques à répétition. Gdeim Izik Lors du point de presse de dimanche à Rabat, auquel ont assisté des correspondants espagnols, Naciri a indiqué que le gouvernement considère ces fausses nouvelles comme «un comportement non professionnel et totalement étranger aux règles et à la déontologie d'un exercice médiatique sain». Il s'agit là d'une «extension naturelle des méthodes de travail utilisées par certains médias couvrant l'actualité marocaine, et qui ont atteint leur paroxysme dans l'agressivité, la haine et la falsification de la vérité lors de la couverture de l'affaire du campement de Gdeim Izik à Laâyoune, ainsi que les mensonges et allégations ayant accompagné la couverture de son démantèlement», a-t-il ajouté. Cette affaire tombe à un moment où les retombées de la couverture faite par les médias espagnols des événements de Gdeim Izik ne se sont pas encore dissipées.