Un nouveau partenariat entre l'UNICEF et Special Olympics Maroc. Un appui solide, qui vise à permettre aux enfants atteints de déficience mentale de se réinsérer par le biais du sport. Quelle activité peut à la fois conduire à l'épanouissement physique et intellectuel de l'individu ? On pense immédiatement au sport ! Ce n'est pas pour rien que les «workoholics» («malades du travail») se ruent vers les salles de sport à la fin d'une journée de travail harassante. Le sport a des vertus purificatrices, et c'est partant de ce constat qu'a été scellée, la semaine dernière, l'entente entre l'UNICEF et Special Olympics Maroc. Ce partenariat, qui s'étale sur la période 2010-2015, concerne plus particulièrement les enfants souffrant de déficience mentale. Si l'on adopte l'optique des deux partenaires, le fatalisme n'est pas de rigueur. Special Olympics Maroc évoque ainsi la nécessité de «promouvoir le sport chez les personnes déficientes mentales, ainsi que la santé des athlètes en situation de déficience mentale». Des fonds contre des actions Appuyé techniquement et financièrement par l'UNICEF, Special Olympics Maroc n'aura désormais aucune excuse pour ne pas mener à bien son projet louable. La présence du Fonds des Nations unies pour l'enfance n'est d'ailleurs pas due au hasard, puisque la vulgarisation des droits de l'enfant représente l'un des piliers fondamentaux de ce partenariat. Les plans d'action futurs permettront ainsi, non seulement de sensibiliser les athlètes marocains à la cause, mais également les volontaires et les familles. Le sport permettra donc à ces jeunes enfants de conjurer le mauvais sort, par la participation à la vie active de leur société, en apprenant à mieux se prendre en charge, et en comptant sur eux-mêmes. Le sport est en effet un très bon stimulant, qui permet de redonner confiance en soi ! Ce partenariat n'est pas nouveau, puisque c'est en 2007, lors des Jeux Olympiques spéciaux d'été de Shanghai (Chine), que l'alliance entre l'UNICEF et Special Olympics International a vu le jour. Cette entente a été mise sur pied au cours d'un sommet sur la politique du bien-être des personnes souffrant d'un handicap intellectuel, auquel ont participé des représentants du monde du sport, de la politique, des affaires, de l'enseignement supérieur et du développement. Ce nouveau partenariat est ainsi venu encourager la prise de mesures au niveau national pour ratifier et mettre en œuvre la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Pour mémoire, ladite Convention avait été adoptée en décembre 2006, et a eu l'audace de présenter la question du handicap sous l'angle des droits de l'Homme. Le handicap se doit d'être visible pour exister, et le sport se décline comme l'un des moyens d'accéder à cette visibilité tant convoitée.