Les encours globaux de Wafasalaf, un des acteurs du marché des crédits à la consommation, se sont améliorés de 11,1% à fin novembre 2010. Ces résultats sont dus essentiellement à la bonne performance de son activité automobile. Wafasalaf a pu cantonner le coût du risque aux alentours de 2% au lieu de 2,4% en 2009 et 1,2% en 2008. Wafasalaf surfe sur une vague de performances. C'est du moins ce qui ressort du bilan de ses activités pour l'année 2010, présenté mercredi à Casablanca par Laïla Mamou Beqqali, présidente du directoire de la société financière. Celle-ci a tenu à souligner que les encours globaux du leader du marché des crédits à la consommation se sont améliorés de 11,1% à fin novembre 2010 en comparaison annuelle, sans pour autant avancer le montant total. Elle s'est contentée d'exposer celui enregistré à fin septembre qui s'est établi à 18,7 milliards de dirhams contre 17,1 milliards, soit une évolution de 9,4%. Ces résultats sont dus essentiellement à la bonne performance de son activité automobile, notamment les résultats générés durant le salon Auto-Expo 2010. Laïla Mamou Beqqali a affirmé que les ventes réalisées lors de cette édition ont progressé de 70% par rapport à l'édition 2008, bien que le marché du véhicule neuf n'arrive pas encore à sortir de sa convalescence, puisque le reflux des livraisons pour l'année en cours se situe en moyenne à 10%. De plus, les chiffres concernant le marché du financement de l'auto laissent croire que les encours affichent un retrait de 7,6% au terme des neufs premiers mois de l'année en cours. Toujours est-il, faut-il le souligner, que c'est grâce au segment des véhicules personnels que Wafasalaf a pu sortir son épingle du jeu. Par contre, dans celui des véhicules utilitaires, la reprise n' a pas été au rendez-vous. En atteste la DG elle-même qui a annoncé que les voitures saisies notamment chinoises prennent d'assaut les parcs de la filiale d'Attijariwafa bank. Et pour apporter une touche d'humour, Beqqali, a invité les journalistes présents, si intérêt il y a, à saisir l'opportunité et d'en racheter la ferraille. Toujours dans le chapitre des encours de financement des ventes auto, il y a lieu de signaler que la société a pu « consolider fortement » ses parts de marché en grimpant de 35,9 à 38% sur la même période de référence. «Ces bons résultats sont le fruit d'une politique commerciale agressive, de l'efficacité d'un large réseau de distribution et d'une gestion du risque optimisée », commente-t-elle. Sur ce dernier point, Wafasalaf a pu cantonner le coût du risque aux alentours de 2% au lieu de 2,4% en 2009 et 1,2% en 2008. Autre indicateur, celui du taux de contentialité qui est passé de 13,3% en 2008 à près de 11,4% en 2009. Serait-ce l'effet de la mise en place d'un acteur de la médiation financière sur la place ? Le médiateur de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) s'est attelé au traitement d'une soixantainne de 60 dossiers. Un règlement qui reste insuffisant. De là, le rôle capital de la centrale des risques dont la généralisation est en cours de déploiement. Un dispositif au niveau duquel le Maroc accuse un flagrant retard en comparaison avec ses concurrents directs comme l'Egypte. La problématique de la gestion des risques clients interroge sur le degré d'endettement des consommateurs marocains, d'ailleurs parmi les plus obérés à l'échelle mondiale, selon nombre d'études. En cause, les sociétés de crédit à la consommation. La DG rejette catégoriquement cette accusation en tendant la perche aux clients malintentionnées. A part le spectre du risque, véritable épée de Damoclès, la montée en force de la concurrence du secteur bancaire risque de peser lourdement sur l'activité des sociétés de crédit à la consommation. Les banques en effet revendiquent 3,4% des parts de marché. Sans parler des produits alternatifs qui n'ont pas trouvé l'engouement des clients. La présidente justifie cette tendance par le fait que les coûts de ces derniers sont généralement les mêmes que ceux des produits classiques. S'agissant enfin des perspectives de croissance pour 2011, le discours de la DG laisse croire que le marché connaîtra une reprise soutenue après deux années(2008 et 2009) qualifiées de très difficiles. À noter enfin que Wafasalaf compte dans son réseau national 41 agences dont 15 dédiées au financement automobile et aux équipements de la maison. « Les voitures saisies notamment chinoises prennent d'assaut les parcs de la filiale d'Attijariwafa bank », explique Laïla Mamou Beqqali, présidente du directoire de Wafasalaf.