Les discussions au Conseil de sécurité sur la situation dans la péninsule coréenne se sont achevées dimanche sur un échec. Lundi, Séoul a effectué des manœuvres militaires à tirs réels sur l'île de Yeonpyeong, malgré les menaces de riposte de la Corée du Nord. Le point sur la situation. Les quinze pays membres du Conseil de sécurité ont débattu de la situation dans la péninsule coréenne pendant huit heures, en vain. Pendant ce temps, les ambassadeurs nord et sud-coréen se rencontraient en privé pour tenter de trouver un accord en vue d'une déclaration finale. Ces discussions se sont soldées dimanche par un constat d'échec. Selon des diplomates onusiens, bloquant la possibilité d'un accord, la Chine a notamment rejeté les demandes des pays occidentaux pour qu'une condamnation soit incluse dans la déclaration sur la Corée du Nord et son bombardement de Yeonpyeong. Suite à cet échec des discussions, Séoul a effectué lundi des manœuvres militaires à tirs réels sur l'île de Yeonpyeong, récemment bombardée par Pyongyang. La Corée du Nord avait menacé de riposter, allant jusqu'à promettre un « désastre » si la Corée du Sud ne renonçait pas aux manœuvres militaires sur Yeonpyeong. Le « désastre » a été évité, mais les tensions restent vives entre les deux camps. De son côté, après les exercices à tirs réels de l'armée sud-coréenne, la Chine a lancé lundi un appel au calme sur la péninsule coréenne, déclarant que « nul n'a le droit de susciter ou de prêcher pour un conflit ». Les Etats-Unis jugent que Pyongyang ne doit pas tirer des manœuvres sud-coréennes un prétexte de « nouvelles provocations ». En revanche, selon CNN, Pyongyang aurait accepté le retour sur son sol des inspecteurs de l'ONU chargés de surveiller son programme nucléaire, afin d'apaiser les tensions dans la péninsule. La Corée du Nord avait retiré tous les équipements de surveillance du site de Yongbyon en avril 2009 et demandé aux inspecteurs de quitter le pays. Si l'information se confirme, le retour des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pourrait apaiser la situation entre les deux Corées.