On ne le répétera jamais assez, manger trop salé n'est pas bon pour la santé. Voici des conseils pour mesurer et réduire sa consommation de sel… sans pour autant renoncer au plaisir. Les avantages et les inconvénients du sel Le sel à deux avantages : il est nécessaire au fonctionnement de l'organisme en contribuant à l'équilibre hydrique du corps et il est essentiel au plaisir gustatif en relevant la saveur des aliments. Il a également de nombreux inconvénients s'il est consommé sans modération. Il peut dérégler l'estomac, augmenter les pertes rénales en calcium et surtout augmenter le risque d'hypertension artérielle, source de maladies cardio-vasculaires. Une surconsommation de sel favorise également la rétention d'eau et la formation d'œdèmes et est aussi incriminée dans l'ostéoporose, car elle entraînerait une plus grande élimination du calcium, ce qui fragiliserait les os. Enfin, il a été démontré que le sel excite l'appétit et augmente la soif. Différentes enquêtes indiquent que si l'on passait de 10 grammes de sel par jour et par personne à 6 grammes, chaque individu diminuerait sa consommation quotidienne de boissons de 350 millilitres. Ce qui équivaudrait, pour les Etats-Unis, à 40 milliards de bouteilles de soda de moins vendues chaque année. Où se cache le sel ? D'après l'OMS dans les pays industrialisés, 75% environ du sodium consommé proviennent des aliments transformés ou pris hors du domicile. Dans les pays asiatiques, et dans nombre de pays africains, le sel ajouté lors de la cuisson ou présent dans les sauces et assaisonnements est la première source de sodium dans l'alimentation. Une grande partie du sel que nous ingérons provient des produits salés lors de leur préparation artisanale ou industrielle : pain et produits de boulangerie, chips, charcuteries, salaisons, fromages, plats industriels, pizzas, tartes salées, quiches, soupes en brique, sandwiches, céréales de petit-déjeuner et même jus de fruits, sodas, laitages sucrés, biscuits… S'il est si présent dans ces aliments c'est parce que c'est un formidable agent de conservation mais aussi parce qu'il a la propriété remarquable de neutraliser les saveurs acides ou amères et de faire ressortir celles qui sont agréables et sucrées. Sans lui, ces plats seraient insipides. De plus, le sel retient l'eau et, par conséquent, augmente le poids des aliments. Comment réduire sa consommation ? *En retirant la salière de la table *En bannissant le saupoudrage systématique avant même de goûter *En remplaçant le sel par d'autres types d'assaisonnements comme les épices, les herbes aromatiques, le citron *En privilégiant les aliments le moins transformés possible et en décryptant leurs étiquettes. Exemple : si nous consommons 300 g d'un produit qui contient 1,5 g de sel pour 100 g, nous absorbons en réalité 4,5 g de sel. Attention, si les produits affichent une teneur en sodium, il faut multiplier par 2,5 ce chiffre pour obtenir la quantité effective de sel. *En n'habituant pas les enfants à manger trop salé car les habitudes alimentaires se prennent dès l'enfance. N'oubliez pas qu'avant 1 an, les aliments proposés à l'enfant ne doivent pas être salés. *En consommant beaucoup de fruits et légumes. Leur richesse en potassium neutralise en partie les effets nocifs du sodium. *Soyez patient si vous décidez de réduire votre consommation. Au bout de 3 à 4 semaines environ, les papilles deviennent plus sensibles à la saveur salée et se contentent naturellement de moins de sel. Les baisses de consommation de sodium alimentaire au niveau des populations sont d'un excellent rapport coût-efficacité. Il devrait donc être prioritaire de mettre en œuvre au niveau national des stratégies, politiques et programmes visant à réduire la consommation de sel alimentaire.