Lors de la première étape de sa tournée en Asie, Barack Obama a soutenu la demande de l'Inde d'être membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. Deuxième étape : l'Indonésie, pays où il a passé une partie de sa jeunesse. Au programme, un discours à l'université d'Indonésie et la signature d'un partenariat stratégique avec Jakarta. Barack Obama a effectué une visite de trois jours en Inde. Lundi, il a a invité la plus grande démocratie du monde à prendre sa place «légitime» parmi les puissances mondiales. Poursuivant son discours devant le Parlement, il a déclaré attendre «dans les années qui viennent un Conseil de sécurité de l'ONU réformé qui inclut l'Inde comme membre permanent». Le Conseil de sécurité, principal organe de décision de l'ONU, est composé actuellement de cinq membres permanents, disposant d'un droit de veto, qui sont les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie et la Grande- Bretagne. La refonte de cet organisme devrait prendre plusieurs années, mais l'appui d'un des membres permanents constitue un sérieux soutien pour aller dans ce sens. En attendant, au 1er janvier, l'Inde disposera d'un siège tournant au Conseil de sécurité, même si elle attend une plus grande reconnaissance internationale. Le président américain a toutefois demandé à l'Inde de plus grandes responsabilités sur la scène internationale, critiquant le silence de New Delhi sur la situation en Birmanie. Il a ainsi estimé que «parler pour ceux qui ne peuvent le faire pour eux-mêmes n'est pas interférer dans les affaires des autres pays. Ce n'est pas violer les droits des Nations souveraines». «Quand des mouvements démocratiques pacifiques sont supprimés, comme en Birmanie, alors les démocraties du monde ne peuvent rester silencieuses», a-t-il insisté. A l'occasion de ce voyage en Inde, des accords commerciaux ont été conclus avec l'Inde d'une valeur estimée à 10 milliards de dollar, avec 50.000 emplois américains à la clé. Au-delà de l'aspect économique primordial dans cette visite, le partenariat entre les pays est aussi l'union des «deux plus grandes démocraties du monde» pour «promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité, non seulement pour nos deux nations mais pour le monde entier», selon les mots d'Obama. Après cette première étape, Barack Obama est reparti mardi pour l'Indonésie, où il a passé une partie de son enfance. En effet, le président américain revient, pour la première fois à Jakarta, dans la ville où il a passé quatre ans de sa jeunesse, entre 1967 et 1971, après le remariage de sa mère avec un Indonésien. Toutefois, l'émotion ne devrait pas être au centre du déplacement, puisque l'économie est le premier objectif de cette visite en Asie.