L'ANPME a procédé, hier, à la signature d'une convention de partenariat avec la CGEM pour l'accompagnement des entreprises à l'obtention du label CGEM pour la Responsabilité sociale de l'entreprise (RSE). Dans le cadre des actions transversales d'appui à la PME du programme Moussanada, l'ANPME a procédé, hier, à la signature d'une convention de partenariat avec la CGEM pour l'accompagnement des entreprises à l'obtention du label CGEM pour la Responsabilité sociale de l'entreprise (RSE). Cette convention permettra aux entreprises de bénéficier d'un financement à hauteur de 60% dans leurs démarches pour l'obtention du label CGEM relatif à la Responsabilité sociale de l'entreprise ; un financement qui sera assuré par l'ANPME. A cette occasion, Latifa Echihabi, directrice générale de l'ANPME a déclaré : «La responsabilité sociale au sein des PME, fait partie aujourd'hui, des débats menés à l'échelle internationale sur la compétitivité». Pour sa part, Mohamed Thamer, vice-président de la CGEM précise que le label CGEM est en concordance avec les standards internationaux en la matière et constitue une réponse idoine qui permettra aux PME marocaines d'être en cohérence avec les exigences des donneurs d'ordres internationaux, notamment pour leurs activités à l'export. RSE, le chaînon manquant de la PME Par ailleurs, Aziz Qadiri, président de la commission RSE au sein de la CGEM, assure que ce label converge parfaitement avec la nouvelle norme ISO sur la responsabilité sociétale, l'ISO 26000. A rappeler que cette initiative fait partie des recommandations du gouvernement contenues dans la mesure n°71 du Pacte national pour l'émergence industrielle. Dans un contexte économique où la notion de commerce équitable prend de plus en plus d'ampleur, le label de responsabilité sociale, peut, à des prix et qualités comparables, faire la différence. De plus, cela permettra aux PME labellisées de s'inscrire dans une démarche de développement durable, gage d'une pérennité pour l'entreprise. Au nombre de 31 entreprises labellisées du sceau RSE de la CGEM, un label renouvelable tous les trois ans ; ces dernières assurent que même avec une bonne volonté de l'entrepreneur, l'absence d'un accompagnement technique dans la mise en place de cette démarche peut faire échouer ce processus. C'est dans ce sens que la CGEM a associé, pour une mise en œuvre efficace de ce label, des cabinets de conseil qui maîtrisent les aspects techniques d'une telle démarche. Qu'en pensent les PMElabellisées ? Abdelilah Lahlou, Administrateur directeur général du laboratoire pharmaceutique Iberma, venu apporter son témoignage a affirmé pour l'occasion: «Nous nous sommes approprié cette démarche car chez Iberma, nous savons que s'inscrire dans une approche de responsabilité sociale va améliorer, à coup sûr, notre productivité». Abdelilah Lahlou assure, par ailleurs, que Iberma ne compte pas s'en arrêter là et encourage les PME marocaines à y adhérer avec conviction. La RSE qui couvre théoriquement les aspects sociaux et environnementaux, a fait son entrée dans la politique stratégique des entreprises et ne constitue pas, comme le laissent entendre certains débats, de la poudre aux yeux ; toutefois, au Maroc ce concept a du mal à s'affirmer. Et pour cause, il existe un certain nombre de préalables à cette démarche, tels qu'un meilleur respect des droits humains, une prise de conscience de la pénibilité au travail, une plus grande transparence dans les relations avec les salariés et un plus grand respect du consommateur et du client. En somme, du pain sur la planche. Aziz Qadiri, président de la commission RSE-CGEM «Le label CGEM n'est pas un label au rabais» Comment s'effectue la sélection et la mise en conformité du label CGEM pour la responsabilité sociale des entreprises ? L'audit est effectué par un cabinet de conseil indépendant suite à la démarche d'une PME. Ceci dit, nous gardons un droit de regard sur l'éligibilité de cette PME par rapport aux normes portées par le label CGEM. Je dois préciser que ce label est en conformité avec les recommandations de l'Organisation internationale du travail et en phase avec les critères de la norme ISO en matière de responsabilité sociétale qui est la norme ISO 26000. Qu'espérez-vous de cette convention signée aujourd'hui entre la CGEM et l'ANPME ? Outre le financement de cette démarche de certification, qui, je voudrais le préciser, n'est pas aussi conséquente qu'on pourrait le penser en termes de coûts et qui sera désormais supportée à hauteur de 60% par l'Agence nationale pour la promotion des PME. Nous espérons faire accéder les entreprises qui s'inscrivent dans cette démarche à un assouplissement procédural et à un allégement dans la tarification, et ceci de façon transverse. Cela veut dire, que ces PME pourront être ainsi perçues de manière différente grâce au label CGEM, garant d'une meilleure réponse aux exigences de l'économie mondiale et un arrimage par rapport aux objectifs du Maroc qui vise à amplifier sa compétitivité à l'échelle internationale. Nous voulons également que ces PME labellisées soient privilégiées par les grands donneurs d'ordres. Voilà 3 ans que ce label existe, comment il est perçu par les PME, et quels objectifs vous vous fixez en termes de sensibilisation ? Nous avons effectivement entamé ce processus il y a trois ans. Les premières entreprises certifiées ont obtenu en octobre 2007 le label CGEM. Donc, le renouvellement pour ces entreprises est actuellement en cours. C'est vrai qu'aujourd'hui nous sommes à 31 entreprises labellisées, mais ceci témoigne surtout du sérieux et de l'impartialité d'un tel label. Nous avons dans ce sens, décliné plusieurs candidatures qui n'étaient pas conformes aux 9 axes de la charte de responsabilité sociale de la CGEM.