Abid, le fils de Ramadan Messaoud, a été retrouvé hier par la police. Derrière cet enlèvement, un règlement de compte entre fans de clubs de foot. L e fils de Ramadan Messaoud, signalé par sa famille comme disparu depuis mardi dernier, a été retrouvé par la police de la préfecture d'Anfa, dimanche après-midi à Casablanca, a-t-on appris auprès de son père. L'affaire est due finalement à un règlement de compte entre bandes d'adolescents, fans d'un club de football casablancais, qui avaient l'intention de provoquer la famille de l'adolescent. Le père accuse une bande appartenant à un réseau de supporters, nommé Green Boys, dont son fils était en contact via Internet. Selon Ramdan Messaoud, l'affaire n'est pas encore close : «Je maintiens toujours ma plainte contre les personnes qui ont appelé ma femme au téléphone et demandé une rançon de 100.000 DH. Ce n'est pas un jeu d'enfants J'ai passé une semaine infernale et j'ai dû rentrer in extremis d'Espagne», s'est-il indigné. D'autre part, le père de l'enfant a tenu à remercier la police casablancaise pour «la célérité et le professionnalisme dont elle a fait preuve, tout en poursuivant les investigations pour interpeller les auteurs de ce canular». Pour rappel, Abid Messaoud a été signalé par sa famille comme porté disparu à Tanger depuis samedi 23 octobre. Mardi 26 octobre à 22h30, un appel téléphonique, affichant l'indicatif de Casablanca et provenant d'un inconnu, a demandé à la mère de l'enfant la somme de 100.000 DH. Les ravisseurs présumés ont appelé de deux numéros : un portable et un numéro fixe qui a été localisé dans une téléboutique. Jeudi, la police a interpellé le propriétaire du numéro du portable, un dénommé «Saâd B.», qui sera relaxé samedi 30 octobre par le procureur du roi. Au mois d'avril 2008, la police avait interpellé quatre auteurs d'une vidéo diffusée sur Internet, mettant en scène trois prétendus supporters du KAC en train de «torturer» un jeune, censé être un supporter des FAR. Une enquête minutieuse, menée par les services de police, avait permis d'identifier les quatre auteurs, qui étaient masqués sur une vidéo diffusée sur le site «YouTube».