Si la société de la connaissance est un type de société où règne une forte diffusion des informations et du savoir, c'est bien grâce à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) à bas coûts. En effet, l'omniprésence d'Internet dans la vie quotidienne des citoyens est frappante. Il a pris une place en quelques années que beaucoup d'entre nous redoutent actuellement plus une coupure de connexion que d' électricité ! c'est ce caractère d'accès facile et presque instantané, au bout d'un clic, à l'information qui rend justement cette ressource indispensable, ressemblant à un eldorado de la connaissance : il n'y a qu'à se pencher pour ramasser! En rendant accessible à tout moment une multitude d'informations, Internet modifie profondément notre relation au savoir. Mais derrière cette rapidité d'exécution, il y a bien sure les algorithmes poussés des moteurs de recherches. En effet, avec les centaines de milliards de pages web existantes sur la toile, il est légitime de se demander comment un moteur de recherche comme Google qui s'est imposé dans la matière, arrive à extraire et à nous afficher les dix pages les plus pertinentes sur un sujet donné? Comment ce moteur de recherche est devenu le plus fort en moins de quatre ans? Google s'est donnée comme mission d'organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile …et comment! C'est l'une des plus imposantes entreprises du marché Internet et pour cause, elle possède en 2010, un parc de plus d'un million de serveurs, réparties sur 32 sites, soit 2% du nombre total de machines dans le monde. Aussi, le moteur de recherche Google a indexé plus de 1000 milliards de pages web, en 2008. Il est à noter que Google existe en grande partie grâce aux logiciels libres sur lesquels il a été bâti dès l'origine, tels le système d'exploitation Linux, le système de gestion de base de données MySQL ou encore le langage de programmation en vogue, Python. Avec toute cette robustesse du moteur de recherche le plus utilisé dans le monde, Google, ne peut néanmoins proposer que l'information offerte au grand public. Cette information est le fruit de différents contributeurs tels que les universités, institutions, médias, particuliers qui ont choisi délibérément de de la proposer en libre accès ! Ainsi, les moteurs de recherche, en général, et Google , en particulier, ne remontent pas toute l'information souhaitée, mais plutôt, ce que les décideurs d'Internet ont mis à notre disposition ! En outre, le principe de recherche de Google repose sur l'étude mathématique des relations entre les sites. Les pages les plus pertinentes sont celles qui sont les plus citées, ce qui laisse percevoir une certaine analogie avec le fameux, facteur d'impact analogie, également abrégé par les sigles FI ou IF (impact factor), qui est une mesure de l'importance d'une revue scientifique. La clé de voute de Google est donc le PageRank, technique développée par Larry Page, le co-fondateur de Google. Il permet d'évaluer la popularité d'un site web, ou plus précisément, d'une de ses page. La valeur d'une page web est sans cesse réévaluée. L'algorithme PageRank se base principalement sur le nombre de liens pointants (BackLinks) vers une page web. Ces liens servent alors de «votes» afin de promouvoir celle-ci comme pertinente par rapport au thème recherché comme le remarque Pierre Lazuly (manière de voir, 109). Par conséquent, plus on a de liens de qualité, plus le PageRank sera élevé, plus nos chances d'apparaître en bonne position dans Google seront accrues. Le phénomène est cumulatif, ainsi le PageRank d'une page web est d'autant plus élevé que la somme des PagesRanks des pages qui pointent vers elle est élevée. Les sites abondamment cités deviennent, ainsi, des références. Ceci représente évidemment un inconvénient pour les nouveaux sites du moment que ces références (les premiers venus) dicteront leur loi sur les nouveaux-nés. Pour les experts, Google n'est pas authentique mais synthétique : une recherche ne renvoie pas vers la principale référence sur le sujet mais vers son acceptation la plus référencée ! On voit bien qu'il ne suffit pas de bien développer un site web, avec les moyens les plus poussés en matière de design et d'ergonomie, mais surtout d'être capable de tisser des liens avec les autres sites et d'obtenir une reconnaissance des références sur le réseau. Cependant, pour les sujets à caractères politique (Iraq, Chine, Palestine…) c'est bien l'idéologie qui le remporte souvent sur les algorithmes, en l'occurrence: PageRank.