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BAM : Le rapport qui rassure … un peu
Publié dans Le Soir Echos le 23 - 09 - 2010

Le « statement » de Bank Al Maghrib sur l'évolution de la situation économique, monétaire et financière est sorti. BAM qui a tenu sa réunion trimestrielle mardi a livré sa copie sur la politique monétaire. Globalement l'évolution de la croissance devrait osciller entre 3 et 4% notamment grâce à l'amélioration graduelle de la demande extérieure et au bon maintien du commerce intérieur . Le rapport, qui fait état d'un recul de 8,6% de la valeur ajoutée agricole, précise qu'en dépit de cette baisse, le PIB global a progressé de 3,5% au premier trimestre de l'année en cours. Celui-ci devrait même passer la barre des 4% aux deuxième et troisième trimestres de 2010.
Production et consommation vont mieux
La baisse de la production céréalière en 2010 est de plus de 26% par rapport à 2009. Par ricochet, les importations bondissent de 71%. Cet effet est toutefois atténué par la progression que connaissent les activités non agricoles. Leur taux de croissance s'est établi à 5,6% au premier trimestre, et les prévisions de BAM vont à 4,5% pour le deuxième trimestre et à 4,8% pour le troisième. C'est au secteur secondaire qu'on doit cette performance. En effet, l'amélioration de l'industrie extractive, particulièrement pour le phosphate dont la production a bondi de 92,1% à fin juin2010, est combinée à une hausse de la demande internationale et aux prix des produits phosphatés. Pour sa part, les industries de transformation devraient poursuivre sur leur léger trend haussier. Le rapport BAM prévoit ainsi une croissance de 1,4% au cours des deuxième et du troisième trimestres de l'année en cours. Le rapport vient également confirmer le regain du secteur des BTP. Sa croissance a rompu avec le modeste taux de 2,9% qui a marqué le début de l'année. Sa croissance est estimée dans une fourchette comprise entre 4 et 5,5% pour les 2e et 3e trimestres. Le secteur des services affiche également une bonne orientation avec une croissance aux alentours de 3%, estime le rapport.
Le ratio de croissance de la consommation nationale finale pour 2010 flirte avec les niveaux de 2008. Il serait de 5,5% contre 5,8% il y a deux ans. Ce qui est considéré comme une note plutôt positive dans le contexte actuel marqué par les effets de l'après-crise. BAM attribue le mérite à l'appréciation de la consommation publique de 11,2% et à la résilience de la consommation des ménages qui a enregistré une croissance de 4% en 2010. Selon le rapport de BAM: «L'augmentation des recettes de la TVA de 17,2% et la progression des importations de biens finis à la consommation de 4,6% sont autant d'indicateurs qui confirment cette bonne orientation». Globalement, le ratio de croissance des dépenses relatives à la consommation devrait osciller entre 6 et 7%.
L'investissement à la traîne
Tout n'est pas rose comme le montre le rapport BAM. En effet, l'investissement a marqué une nette dégradation. L'investissement public qui assure depuis 4 ans un rôle de locomotive a enregistré à fin juillet, une baisse de 6,4%. Pour 2010, il est à 28 milliards de DH. Mais à la faveur d'un ralentissement de la formation brute du capital en 2009 , prise par le rapport comme référence, et aux évolutions favorables que devrait connaître la situation économique du Maroc, le ratio de progression du FCBF pour 2010 se situerait entre 3,5 et 4,5%. Rappelons également que les investissements directs étrangers ont effectué un important « drop down » puisqu'ils ont chuté de 72% d'après un rapport français publié au mois de mai dernier sur le financement du codéveloppement en Méditerranée . C'est précisément à ce niveau que le cas du Maroc pourrait faire école. Pour doper les investissements étrangers, il faudra s'affranchir du pouvoir des bailleurs traditionnels en IDE en cherchant de nouveaux bailleurs. C'est ce que le gouvernement marocain aurait eu la sagesse de faire en 2010.
La faute à la dépendance énergétique
Au niveau des échanges extérieurs, la reprise est bien là. En atteste le ratio de progression de près de 20% des exportations globales en 2010 pour la période allant de janvier à juillet, par rapport à la même période de l'année passée (données provisoires). Ce qui a pour mérite d'atténuer les effets du déficit commercial en améliorant le taux de couverture. A fin juillet, la balance commerciale a dégagé un solde négatif de 90 milliards de DH. Le calcul, « simplissime », est : avec 17,6 milliards de DH pour les importations et 13,3 milliards de DH pour les exportations, celle-ci augmente de 5% en comparaison avec l'année dernière. Toutefois, elle est moins importante que les ratios qu'elle a connus en mai et en juin 2010, qui sont respectivement de 9,2% et de 8,9%. Le rapport précise en outre que le taux de couverture est de 47,4% pour les 7 premiers mois de l'année en cours contre 44,2% pour la même période de 2009. A ce titre, notre dépendance énergétique est la raison de la hausse des importations. Elle s'est alourdie de 38,2% et a coûté au pays quelque 39,5 milliards de DH au mois de juillet 2010, principalement, du fait de la hausse du prix du pétrole de 49,3%( 4705 DH la tonne contre 3152 DH la tonne en 2009).
Une reprise mondiale qui se confirme
La reprise de l'économie mondiale au 2e trimestre se précise. Avec des fortunes diverses toutefois, indique le rapport. La zone euro connaîtrait, selon BAM, une stagnation de la croissance alors que les Etats-Unis connaîtront une légère hausse. A l'inverse, dans les BRIC, la donne est d'un tout autre calibre. Les derniers indicateurs reflètent une dynamique de croissance vigoureuse pour ces pays. En Chine, par exemple, la hausse du PIB en glissement annuel est à deux chiffres : 10,6%. La croissance du PIB américain en glissement annuel devrait s'établir autour de 3%. Pour leur part, les pays de la zone euro, partenaires principaux du Maroc connaîtront des fortunes diverses. En glissement annuel, la France verra son PIB progresser de 1,7%. Le PIB allemand croîtrait de 3,7%. Enfin, l'Italie et l'Espagne affichent des prévisions de croissance de leurs PIB respectifs de 1,1% et -0,2%. A moyen terme, les projections de la Banque mondiale estiment la hausse du PIB mondial pour 2010 et 2011, à respectivement 3,3% et 3,5%. Les échanges commerciaux de la zone euro avec les Etats-Unis devraient, selon toute logique, repartir à la hausse. Ce qui par transitivité permettrait une accélération de la croissance dans la zone euro au moment où l'année 2010 tirera vers sa fin.
La Fan Chart et ses prévisions
Avec 1,1% d'inflation annuelle au mois de juillet 2010 et 0,4% d'inflation sous-jacente qui traduit la tendance des prix, l'inflation pour 2010 devrait se situer autour de 1% en 2010 et se rapprocher de 2% selon les prévisions de la Banque centrale marocaine pour les six prochains trimestres. Ces extrapolations ont été effectuées sur la base de l'hypothèse de la non-matérialisation des principaux risques. Elles permettent à BAM de prévoir une inflation de 2,2% pour l'année prochaine(Voir graphe ci-contre). Les mêmes ordres de grandeur devraient concerner l'inflation sous-jacente. A la lumière de ces indicateurs, et de la balance des risques orientée à la hausse, le conseil de Bank Al Maghrib a décidé de maintenir le taux directeur à 3,25%. Des prévisions qui dépendent de plusieurs facteurs exogènes, donc susceptibles de changer, souligne le rapport. Ce qui nous mène à conclure avec la vérité de cette maxime, «On ne sait pas de quoi demain sera fait!».


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