Le championnat 2010-2011 a repris en fin de semaine dernière et tout porte à croire que cette compétition appelée désormais Elite 1 sera plus intéressante que les éditions précédentes. En effet, de nombreux clubs n'ont pas hésité à investir gros sur des joueurs qui ont évolué dans des championnats professionnels plus relevés. Les primes de signature, les primes, salaires et autres joyeusetés ont été alléchants. Malgré des difficultés financières, la plupart des clubs ont procédé à des recrutements massifs y compris les deux clubs invités cette année en élite, à savoir le Chabab Al Hoceima et le Chabab Kasbah Tadla. Pour la FRMF, cette reprise intervient cette année sur fond de préparation de l'entrée imminente dans le monde du professionnalisme qui promet de changer complètement la face du football marocain. Elle se déroule également dans un climat de mobilisation des clubs qui ont rassemblé toutes leurs forces pour défendre leurs chances après la multiplication des matches amicaux, la participation aux tournois organisés par certains clubs. D'ailleurs la fédération avait décidé de commencer la saison par la Coupe du Trône dont les 1/16es de finale ont été le prélude à l'Elite 1 et 2, alors que le championnat a toujours été prioritaire. En plus d'offrir un sérieux test aux clubs engagés, la Coupe du Trône a également donné un avant-goût des rivalités qui s'annoncent et a permis de jauger le niveau de chaque équipe. Cette saison devra être la dernière de l'ère de l'amateurisme, vu que la FRMF s'apprête à mettre en place un championnat professionnel d'ici un an. Un pari osé qui a poussé l'instance fédérale à instaurer de nouveaux règlements et de nouvelles procédures pour la mise à niveau du football national. Ainsi, les relations employeurs-salariés et clubs-Fédération, le règlement du statut et du transfert des joueurs, les salaires et primes, le code disciplinaire, le règlement sportif des compétitions, les obligations des clubs concernant les stades, les conditions d'exercice de la fonction d'entraîneur, les réclamations, infractions et amendes et les équipements sont autant de domaines régis par ce nouveau règlement dans le but d'éviter la confusion qui a régné ces dernières années. La restructuration, l'encadrement global et effectif de toutes les catégories d'âge, la qualité des stades qui doivent satisfaire aux normes requises (éclairage, équipements, pelouse), la signature de contrats clairs avec les joueurs et entraîneurs et la couverture médicales figurent parmi les principaux chantiers que les clubs doivent ouvrir afin d'accompagner cette phase historique. Pour les entraîneur, leur situation s'est éclaircie. Dans un souci d'organiser la profession et l'assainir des intrus, la FRMF a fixé les conditions d'exercice de ce métier-clé dans le développement du football national. Ainsi, en vertu des nouvelles lois, les entraîneurs des clubs du championnat professionnel doivent disposer d'une licence délivrée par la FRMF après avis de la Direction de la formation de la fédération. L'Amicale des entraîneurs nationaux, représentée par le doyen, Abdelhak Mendoça, a pris note de ces nouvelles conditions pour les techniciens qui jusque-là ont souvent été les boucs émissaires en cas de crise dans un club.