Les jours passent et se ressemblent… Aujourd'hui l'Union européenne a décidé d'entériner une série de mesures supplémentaires contre l'Iran en insistant sur la nécessité du dialogue pour sortir de cette impasse. Sur le plan diplomatique, le ton employé ressemble davantage à l'expression d'un rapport de forces qu'à l'invitation au partage. Autres cieux, autre triste actualité. Quelque part entre la Mauritanie et le Mali, un otage a été exécuté par un groupe terroriste. Un vieillard de 78 ans, malade, dont le tort était de vouloir se rendre utile. Cet acte ne pouvant trouver aucune justification est largement condamnable et nous le condamnons comme tout être humain le ferait pour l'assassinat de toute personne. A côté de cette tragédie humaine, se pose la question de la configuration géopolitique globale. L'ONU, organisme international, qui se positionne au niveau planétaire, qui prend des sanctions et qui se voit doublé par les Etats-Unis et l'Europe avec leur propre lot de sanctions, voit la question de son utilité posée. Al Qaïda et sa nébuleuse de groupuscules peuvent être rajoutées au piètre bilan des Nations unies. Au lieu de traiter les problèmes avec la force qu'ils méritent, l'ONU semble entériner certaines décisions avec une légèreté qui conduit à des situations terribles. En tant qu'institution garante de la paix dans le monde, l'ONU doit réussir, par la concertation, la transparence et la force, à désamorcer cette spirale infernale du terrorisme et les conséquences horribles comme celles de l'assassinat de Michel Germaneau, l'otage français. Sinon, ce sera le retour de la barbarie sous couvert de diplomatie.