Bonjour les gens. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous voilà déjà au stade des demi-finales de cette coupe du monde au rendement mitigé, où il nous aura fallu attendre les huitièmes, et encore, pour voir un semblant d'engagement et de beau jeu. Des demis qui mettront aux prises dès ce mardi la Hollande à l'Uruguay, deux formations ayant vécu un véritable vaudeville dans le tour précédent. Passons sur le cas des Pays-Bas, cette équipe certainement dirigée par un PhD en GRH, le bien nommé et néanmoins inconnu Bert Van Marwijk, qui a réussi ce tour de force de mener les Oranje à ce stade de la compète en les faisant jouer un minimum pour un maximum de résultats ; surtout ne pas trop en faire, jouer et tenir le score à 20% des capacités de l'équipe, et enfin porter des petits coups d'accélérateur pour planter ce but ou deux pour faire la différence. Surtout ne pas faire de spectacle messieurs Robben, Sneijder, Van Persie et les autres, économisez-vous pour la finale et au diable les quelques dizaines de milliers de spectateurs qui ont claqué beaucoup de pépètes pour débarquer en AfSud vous voir jouer, et à mort ces milliards de bouseux devant leur télé qui espèrent de vous, stars planétaires qui ont fait une saison de folie avec vos clubs respectifs, un minimum de jeu. Bref, tout ce laïus pour dire que malgré ses résultats probants et une plausible place en finale à venir, cette Hollande a été très moche à voir évoluer, a joué petits bras en reniant l'héritage de la bande à Cruyff, sacrifiant le jeu sur l'autel du résultat. Grand bien leur fasse, car après tout, personne n'est obligé de les aimer. Et ça tombe bien, les chantres du joga bonito les détestent, bien qu'il n'y ait rien de scandaleux dans leur démarche. Car la honte, l'abjection, c'est bien du côté de l'Uruguay, ou plutôt des conséquences des actes de Luis Suarez qu'elle se trouve. Entendons nous bien, n'importe quel joueur au monde, vous, moi, et tous les autres, aurait mis la main à la 120ème minute de ce match pour empêcher le ballon d'entrer et se faire éliminer à ce stade du Mondial. C'est le contraire qui n'aurait pas été normal, et Dieu sait que ses coéquipiers ainsi que les trois millions d'Uruguayens l'en remercient encore pour cela. Un noble sacrifice qui l'empêchera certes de jouer la demi-finale, mais lui permettra en revanche de prendre part à la finale en cas de qualification. Et c'est là où le bât blesse. Un match de suspension seulement, quant au lendemain de son acte, Suarez faisait le cake en déclarant : «Maintenant, la main de Dieu, c'est moi », donnant de l'ampleur à la préméditation de son acte. Car où est la punition ? Prendre un rouge et tenter un coup de poker qui se révèlera gagnant, ou bien devoir porter sur ses épaules l'espoir de tout un continent en envoyant son pays, le Ghana, en demi-finale d'un mondial, mais avec l'obligation de tirer et de transformer un penalty à la 120ème minute de jeu, et tout le manque de lucidité que cela implique. Alors que la FIFA devra bientôt se pencher sur le cas de la vidéo dans le foot, elle serait bien inspirée de jeter un œil sur ce point du règlement, et le transformer en rouge PLUS but, à l'avenir PS : Les plus plates confuses pour ce coup de gueule gravement teinté de sérieux, aux antipodes du genre de cet espace réservé. Cela ne se reproduira plus. Merci d'avance.