La station du plan Azur gérée par l'ancienne filiale marocaine du groupe espagnol Fadesa a rouvert ses portes il y a quelques jours. Cette station, qui a nécessité un investissement de 3 milliards de dirhams et qui s'étend sur 713 hectares, est la troisième plus grande marina du pourtour méditerranéen. «Les deux hôtels (Barcelo et Iberostar) ainsi que les 3 golfs de la station ont commencé à recevoir leurs premiers clients depuis la mi-mars», explique Adil Chennouf, directeur exécutif du Groupe Fadesa Maroc (GFM). Le 3e hôtel (propriété du fond Madaif de la CDG géré par l'enseigne Globalia) sera ouvert en juillet. Une station saisonnière La station Mediterrania Saïdia a la particularité de n'ouvrir que pendant la saison estivale, «Ce qui est la norme en Méditerranée. Nous avons fait un benchmark et c'est pareil en Espagne, en Grèce, etc. Ce sont des pratiques auxquelles sont rodées les hôteliers comme le Barcelo, par exemple», explique Mounir Trifess, directeur commercial et marketing de GFM. Inaugurée l'année dernière par le roi, la station avait en effet été ouverte pendant 3 mois en 2009. «Ce qui lui a permis de comptabiliser 32.000 nuitées, ce qui est un nombre de lits à peu près équivalent à celui d'une ville comme Agadir. Pour cette année nous comptons augmenter notre taux de remplissage de 25%, ce qui lui donnerait une capacité en termes de nuitées équivalente à celle de Rabat» explique Chennouf. Selon l'ONMT, le taux de remplissage de la station serait déjà assuré à 90% pour les mois de juillet et août de cette année. Une station qui ouvre 3 mois dans l'année peut-elle être rentable ? Pour le directeur développement du groupe, Majid Seqqat Dakhama, «la station n'en est qu'à ses débuts et devrait progressivement étirer la durée de sa saison d'ouverture. De nouvelles voies de développement sont à l'étude, notamment à travers un plan d'animation qui permettra de maintenir le taux de remplissage durant la saison d'hiver». Mais la crise économique est passée par là, et a retardé les constructions, notamment pour les parcelles aux mains de développeurs étrangers (comme le groupe Property Logic). Or, le cahier des charges engage le GFM à reprendre les parcelles des mains des développeurs étrangers en cas de non tenue des deadlines, et à trouver des développeurs nationaux pour les reprendre. Un pari qui n'est pas gagné d'avance.