Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître ! Le premier long métrage du réalisateur Nassim Abassi, «Majid», projeté dans les différentes salles marocaines depuis le 30 mars dernier, a réussi à arracher le «ticket» des critiques et du public. Lauréat du Prix du scénario au Festival du film national de Tanger qui a eu lieu en janvier dernier, ce film, grâce à son histoire simple mais profonde, est arrivé à toucher un large public, notamment les familles. «Les propriétaires des salles où mon film est projeté m'affirment que «Majid» a réussi à mettre fin à cette rupture entre les familles marocaines et les salles de cinéma. Cela me fait vraiment plaisir», nous confie Abassi. Toutefois, l'un des points forts de cet opus demeure son histoire. «Majid», un enfant de dix ans, travaille comme vendeur de livres et cireur de chaussures dans les rues de Mohammédia. Son grand frère, lui, n'a qu'une seule idée en tête: partir en Europe. Tout change lorsque l'enfant décide de partir à Casablanca à la recherche d'une photo de ses parents et de leurs souvenirs. Commence alors un périple semé de difficultés et d'aventures. Outre son histoire originale, le film tient sa force du casting et de la mise en scène. En effet, Abassi a confié les premiers rôles à des enfants (Brahim Al Bakali et Lotfi Saber), deux jeunes acteurs talentueux qui en ont surpris plus d'un. Le cinéaste a également fait appel aux services de quelques vétérans pour assurer le spectacle. Il s'agit notamment de Abdellah Lamrani, Abderrahim Tounsi, Mohammed Ben Brahim et Aicha Mah Mah. «Majid» qui, certes, n'a pas drainé un public aussi nombreux que celui de «Casanegra» de Noureddine Lakhmari, prouve qu'il est toujours possible d'explorer d'autres sujets et surtout de mettre la lumière sur les maux de notre société, mais avec originalité.