Point d'Emergence industrielle sans compétitivité des PME. Aux nombreuses stratégies de développement sectoriel vient s'ajouter le renforcement de la «force de frappe» des petites et moyennes entreprises. A cet égard, les professionnels s'accordent à dire que l'Etat a déployé un effort notable de communication, via l'organisation de divers évènements dont les Journées de l'industrie à Casablanca et en région. En outre, l'action de communication autour des mesures du pacte dédiées au renforcement de la compétitivité des PME a été soutenue par la CGEM lors de diverses manifestations. L'état d'avancement présenté lors des Comités de suivi de la Confédération a d'ailleurs établi une concordance entre la mise en place sur le terrain des mesures et la feuille de route relative à ce volet. «Du point de vue de la gouvernance du pacte, elle répond efficacement aux besoins et attentes des entreprises. L'information est partagée et le comité de suivi joue son rôle», assure la CGEM. Cependant, il y a encore du pain sur la planche. En effet, les professionnels estiment que l'un des atouts majeurs du renforcement de la compétitivité des PME réside dans l'intégration des systèmes d'information au sein des entreprises. Pour l'heure, seuls certains secteurs seraient éligibles à cette intégration. Par ailleurs, il est préconisé de généraliser au plus vite les aides dédiées par Moussanada au financement des systèmes d'information à l'ensemble du tissu industriel et commercial. Selon le patronat, «c'est une priorité qui permettra la mise en place de tous les leviers de compétitivité, de réactivité et d'innovation au sein des entreprises». Vivement les modules d'entrepreneuriat à l'université ! En outre, les banques, en tant que partenaires des programmes Imtiaz et Moussanada, gagneraient à apporter davantage de contribution, non pas au niveau financier, mais plutôt à celui de la sensibilisation au niveau de leurs ressources humaines, notamment concernant les enjeux des programmes d'appui aux PME. De cette manière, les centres d'affaires, interlocuteurs directs des entreprises, apporteraient leur contribution à l'élan positif des entreprises vers ces programmes, en les soutenant. Par ailleurs les professionnels préconisent également de mettre en place une structure d'aide aux chefs d'entreprise, et ce afin de les accompagner dans le montage de leurs dossiers. Il est à signaler que trois plateformes de rating sont opérationnelles auprès des banques partenaires, à savoir Attijariwafa bank, Banque Populaire et BMCE Bank. Un processus d'accréditation auprès de la Société Générale, de Crédit du Maroc et de la BMCI est en cours. Les professionnels attendent également beaucoup de l'enseignement de l'entrepreneuriat en université, à travers la mise en place d'un module dédié au niveau du sixième semestre du cycle licence, ainsi que la mobilisation d'experts et de chefs d'entreprises pour l'animation de forums métiers.