Le rideau est tombé ce week-end sur la 17e édition du Salon «Maghreb des livres» à Paris. Consacré à la création littéraire maghrébine en France, ce Salon a vu la participation, cette année, de 136 auteurs, dont plusieurs écrivains et intellectuels marocains. Cette édition a été également marquée par l'hommage appuyé, rendu à Mohamed Leftah, Edmond Amran El Maleh, Abraham Serfaty et Mohamed Arkoun. Des intellectuels décédés récemment, qui ont laissé leurs empreintes sur le paysage culturel maghrébin. Lors des séances d'hommage dédiées à ces intellectuels, le Prix Goncourt de poésie, Abdellatif Laâbi et l'écrivain Salim Jay ont revisité leurs œuvres et leurs parcours. C'est ainsi que Laâbi a mis l'accent sur l'engagement d'Edmond Amran El Maleh et d'Abraham Serfaty, grandes figures du judaïsme marocain qui n'ont pas hésité à défendre la cause palestinienne. Une séance de dédicace qui devient un Salon Mis en place par l'association «Coup de soleil», cet événement a réussi au fil des années à se faire une place dans le calendrier des rendez-vous culturels dédiés à la littérature maghrébine. Conçue au départ comme une séance de dédicaces des livres par leurs auteurs, cette manifestation a réussi rapidement à devenir un véritable Salon où écrivains et intellectuels se rencontrent pour discuter de la littérature au Maghreb. C'est ainsi que plus de 500 titres d'ouvrages en arabe, français et amazighe, sont parus en 2010, chez des éditeurs de France et du Maghreb, aussi bien en littérature (romans, poésie) qu'en matière d'essais, beaux-livres, bandes dessinées...